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Compagnie d’assurances
Une compagnie d’assurances est une institution chargée de couvrir les agents économiques contre des risques sur une base volontaire.
Les prestations offertes peuvent être classées en deux catégories.
D’une part, les services classiques liés aux dommages :
– l’assurance dommages, assurance des biens (automobiles, habitations), les sinistres (incendie, accident) ;
– l’assurance responsabilité civile, assurance des victimes d’un préjudice.
D’autre part, les prestations liées à l’assurance vie-capitalisation, comportant le versement d’un capital :
– soit au décès de l’individu (aux héritiers) ;
– soit à une date donnée à l’individu s’il est encore en vie.
Les métiers de l’assurance ont eu tendance à se confondre avec ceux de la banque. Si l’établissement était à l’origine actif dans la banque, on le qualifie de bancassureur. S’il était au contraire actif dans le secteur assurantiel, puis s’est rapproché de la banque, on le qualifie alors d’assurbanquier.
Capital autorisé
Statutairement, le Capital autorisé désigne le nombre maximal d’actions pouvant être émises par une entreprise. Le nombre d’actions autorisées est donc à ne pas confondre avec le nombre d’actions en circulation. Pour des raisons de flexibilité, une entreprise peut décider, via son conseil d’administration, de procéder à une ouverture de son capital en plusieurs tranches, se réserver le droit de procéder à une augmentation de capital dans le futur, ou même décider de reverser une partie des actions non émises à ses employés pour les fidéliser. Plus le nombre d’actions autorisées est supérieur au nombre d’actions en circulation, plus le conseil d’administration possède un fort pouvoir de dilution du capital. Cependant, en choisissant d’émettre de nouvelles actions, l’entreprise fera également diminuer, mécaniquement, le bénéfice par action.
Chambre de compensation
Une Chambre de compensation est une institution financière tierce chargée d’assurer le paiement et la livraison de montants dus et de valeurs mobilières entre deux investisseurs.
Toute transaction réunit un débiteur et un créditeur. Le rôle de la chambre de compensation est donc d’éviter que l’une des deux parties ne refuse d’honorer la transaction. Elle calcule pour chaque opérateur une position nette en compensant ses opérations symétriques, apporte une garantie en devenant la contrepartie unique du vendeur et de l’acheteur, et opère une compensation multilatérale des positions. Elle peut exiger de ses utilisateurs des sûretés à placer en nantissement, fournir une évaluation de la qualité des suretés et du montant des instruments échangés, ou même surveiller la solvabilité des investisseurs.
La chambre de compensation peut exercer son rôle aussi bien sur des marchés organisés que sur des transactions de gré à gré.
Chandelier japonais
Un Chandelier japonais est une représentation graphique de l’évolution du prix d’un sous-jacent au cours d’une période donnée, généralement un jour. Leur but est de donner, à travers une seule image, une idée de la variation du cours, du prix d’ouverture, du prix de clôture, du prix minimum affiché au cours de la séance ou de la période choisie, et du prix maximum atteint. Les chandeliers japonais sont de deux couleurs différentes, marquant chacune le sens de la variation (généralement blanche pour une hausse et noire pour une baisse).
Il s’agit d’une forme d’analyse graphique ancienne, déjà utilisée au Japon au XVIIème siècle. Ils sont souvent associés à Munehisa Honma, un courtier devenu riche grâce au commerce du riz. Ils ne furent popularisés en occident que dans les années 1990, suite aux publications de Steve Nison, ancien banquier chez Daiwa Securities.
Correction
En Bourse, une Correction désigne un mouvement baissier (haussier) plus ou moins soudain, mettant un coup d’arrêt à une tendance générale à la hausse (baisse), touchant des actifs ayant été probablement surévalués (sous-évalués). Sa durée étant courte, une correction n’est donc pas synonyme d’une tendance générale à la baisse (hausse) ou d’une récession (boom), même si elle peut en être un signe précurseur. Elle peut également être dépourvue de raisons fondamentales ou obéir simplement à une prise de profits de la part des investisseurs.
Clause accordéon
Une Clause accordéon désigne une disposition particulière dans une convention de crédit, qui permet à une entreprise d’avoir accès à un montant supplémentaire en cas de besoin. Une entreprise peut chercher à bénéficier d’un tel mécanisme si elle n’est pas totalement certaine du montant de financement nécessaire lors de la souscription de son crédit.
Fin 2012, la société Nyrstar a négocié une clause accordéon, sans engagement, dans sa ligne de crédit. Alors que la ligne de crédit lui donnait potentiellement droit à 400 millions d’euros, la clause accordéon lui offrait la possibilité d’élever ce montant jusqu’à 750 millions.
Capacité de remboursement
La Capacité de remboursement d’un emprunt représente la propension d’un individu ou d’une entreprise à faire face à ses engagements financiers. Cette capacité est fonction des revenus, des charges incompressibles et des encours. Peuvent être également pris en compte le montant des impôts, la situation familiale ou le nombre d’enfants au sein du foyer.
En France, la loi Lagarde (2010) portant réforme du crédit à la consommation oblige par exemple les établissements prêteurs à avertir les débiteurs sur la nécessaire évaluation de leur capacité de remboursement (« Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager »).
Capacité contributive
Forgée par Adam Smith, la Capacité contributive est un principe fiscal selon lequel la répartition d’un impôt peut se faire en fonction des revenus et richesses de chacun des agents économiques, plutôt que sur la base de leur consommation individuelle. Il est parfois difficile, si ce n’est impossible, d’établir l’usage individuel qui est fait des biens collectifs ou de services publics. Afin de couvrir le coût de ces avantages publics, un niveau nécessaire de recettes fiscales est établi, puis prélevé au moyen d’impôts entre les agents. L’impôt progressif, avec un taux plus élevé à mesure que s’accroît la valeur de l’élément taxé (par exemple, les revenus), part de ce principe.
« Les sujets d’un État doivent contribuer au soutien du gouvernement, chacun le plus possible en proportion de ses facultés, c’est-à-dire en proportion du revenu dont il jouit sous la protection de l’État. »
Adam Smith, Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations – Livre V, Chapitre 2, 1776
Pour mesurer la capacité contributive des agents, plusieurs variables, économiques et politiques, sont à prendre en compte. Le choix peut se porter sur des données objectives comme les revenus du travail (salaires) ou les revenus du capital (mobilier et immobilier). Mais il peut également se porter sur un terrain plus subjectif (« Est-il plus facilement acceptable pour les électeurs de taxer les riches ou les rentiers ? »).
Coût d’abattement
Un Coût d’abattement représente la charge que supporte une entreprise pour réduire la pollution qu’elle a elle-même créée, ou continue de créer. Cette dépense peut être volontaire ou imposée par la loi. Il peut s’agir du coût lié à la réduction d’émissions de gaz à effet de serre, de dépenses liées à la dépollution d’une nappe phréatique, de frais encourus pour diminuer les nuisances sonores générées, etc.