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« Sell in May and Go Away »
Le célèbre dicton anglosaxon « Sell in May and Go away » (« Vendez en mai et partez ») fait référence au déclin saisonnier qui frapperait les marchés actions à partir du mois de mai. Cet adage postule que les performances des actions auraient tendance à être meilleures sur la période s’étalant de novembre à avril, comparativement à la période s’étalant de mai à octobre.
De 1945 à 2011, l’indice S&P 500 a connu une performance positive sur 78% des périodes s’étalant de novembre à avril selon Sam Stovall, stratégiste chez S&P Capital IQ. La performance (hors dividendes) observée est de +6,8%. A contrario, sur les périodes s’étalant de mai à octobre, la fréquence des performances positives n’est plus que de 64%, pour une performance moyenne observée de +1,3%.
Un investisseur aurait donc généré un profit conséquent en appliquant l’adage « Sell in May and Go away » sur les six dernières décennies. Ceci est surtout dû au fait que la période s’étalant de mai à octobre s’est illustrée par des krachs boursiers restés dans les annales (Vendredi noir en 1987, Débâcle du fonds Long-Term Capital Management en 1998, Faillite de Lehman Brothers en 2008, Flash crash en 2010). Parmi les facteurs de saisonnalité figure la pratique du window dressing de la part des gérants de portefeuilles. En milieu d’année, ceux-ci auraient tendance à liquider leurs positions de qualité pour se porter sur des actifs plus risqués, potentiellement plus rémunérateurs. En fin d’année, lorsque l’heure de rendre des comptes au public sonne, les investisseurs liquident leurs positions risquées afin de revenir sur des positions réputées plus sûres. Par ailleurs, la faiblesse relative des volumes en période estivale expliquerait également la volatilité plus importante qui règne sur les marchés boursiers pour la période s’étalant de mai à octobre.
Déficits jumeaux
Les économies enregistrant à la fois un déficit public et un déficit de leur balance courante sont en situation de Déficits jumeaux. Les importations de biens et services étant supérieures aux exportations, et les dépenses des administrations étant supérieures aux revenus qu’elles perçoivent, une telle économie vit en quelque sorte en empruntant aux étrangers pour financer ses achats de biens. Une telle situation peut provoquer, à terme, la dévaluation ou la dépréciation de la devise du pays concerné. L’expression de « Déficits jumeaux » est souvent employée pour caractériser l’économie des Etats-Unis au début des années 1980 et au cours des années 2000.
En 1981, Ronald Reagan signe en effet l’Economic Recovery Act afin de diminuer l’importance de l’Etat. Les revenus de ce dernier diminuent, mais pas ses dépenses (les dépenses militaires sont régulièrement revues à la hausse, notamment à cause de la guerre froide). En parallèle, la politique impulsée par Paul Volcker depuis 1979, avec un relèvement des taux d’intérêts afin de combattre l’inflation, entraîne une appréciation du dollar sur les marchés. La contraction monétaire décidée par la FED ne fait donc qu’aggraver le déficit de la balance commercial du pays.
Au cours des années 2000, l’arrivée de George W. Bush au pouvoir marque une seconde étape. En plus des déficits courants persistants, se produit une nette aggravation du déficit budgétaire, à cause de la guerre en Irak d’une part, mais également à cause des nombreuses réductions fiscales accordées par l’administration afin de relancer la croissance et l’emploi, suite à l’éclatement de la bulle internet.
Ploutocratie
La Ploutocratie est un système politique via lequel gouvernent les riches, directement (puissances financières installées au pouvoir) ou indirectement (par l’intermédiaire de lobbies par exemple). Les politiques qui en résultent servent donc principalement à protéger et servir les intérêts des puissances financières et économiques, qu’il s’agisse d’individus ou d’entreprises. La République romaine, quelques cités-États de la Grèce antique, la ligue hanséatique, les républiques marchandes de Venise, Gêne et Florence ou la civilisation de Carthage sont parfois qualifiées de ploutocraties.
Date Ex-Dividende
La Date Ex-Dividende représente la date butoir jusqu’à laquelle un détenteur d’action sera éligible au versement du dividende prochainement versé. Si une action est achetée le jour de la Date Ex-Dividende ou après, l’acheteur de l’action n’est plus éligible au prochain dividende. La Date Ex-Dividende suit donc la Date de Déclaration du Dividende où le montant de celui-ci est fixé, et précède la Date d’Enregistrement où l’entreprise établira la liste officielle des actionnaires éligibles, et la Date de Paiement. Généralement, la Date Ex-Dividende précède la Date d’Enregistrement de deux jours ouvrables. Pourquoi ? Principalement parce que les actions, traitées continuellement en bourse, s’échangent entre les investisseurs mais mettent souvent jusqu’à deux jours ouvrables pour être effectivement livrées à l’acheteur. Pour que le paiement du dividende soit effectif pour l’acheteur, il convient naturellement que la livraison ait eu lieu avant la Date d’Enregistrement.
Exemple :
| Date de Déclaration | Date Ex-Dividende | Date d’Enregistrement | Date de Paiement |
| 02/14/13 | 04/08/13 | 04/10/13 | 04/11/13 |
Consommation discrétionnaire
Le secteur de la Consommation discrétionnaire regroupe des entreprises vendant des biens et services non essentiels (luxe, médias, automobile, vêtements de marque, restaurants, hôtels, composants électroniques). En comparaison avec des dépenses liées à l’alimentation par exemple, les dépenses discrétionnaires peuvent être coupées avec une facilité plus grande, notamment en cas de situation économique délicate. Il s’agit donc, par essence, d’un secteur opposé à celui de la Consommation de base.
Date de Déclaration du Dividende
La Date de Déclaration du Dividende représente la date à laquelle est communiqué, de manière officielle, le prochain dividende. Dans son communiqué, le conseil d’administration précise la taille du dividende mais également la Date Ex-Dividende et la Date de Paiement du Dividende. La Date de Déclaration du Dividende précède en général de plusieurs mois la Date Ex-Dividende.
Exemple :
| Date de Déclaration | Date Ex-Dividende | Date d’Enregistrement | Date de Paiement |
| 02/14/13 | 04/08/13 | 04/10/13 | 04/11/13 |
Baleine de Londres
La « Baleine de Londres » était le surnom donné au trader londonien Bruno Iksil, accusé d’avoir fait perdre environ $6,2 milliards à la banque qui l’employait, JPMorgan Chase. Le surnom fait référence à l’énormité des positions prises par le trader sur des dérivés de crédit. Selon un rapport du Sénat américain, la taille du book de Bruno Iksil était de $157 milliards lorsque celui-ci fut stoppé, en mars 2012.
Trading propriétaire
Le Trading propriétaire ou Prop trading survient lorsqu’une compagnie traite des actifs en utilisant directement ses fonds propres plutôt que les fonds de ses clients, dans le but de faire un profit. Ce type d’activité est voué, en théorie, à disparaître au sein des banques suite à l’entrée en vigueur de la règle Volcker en 2014. Pour éviter qu’ils ne détiennent et n’exploitent des informations privilégiées liées aux positions des clients, les desks de Prop trading doivent être séparés des autres desks de la banque.
Règle Volcker
Ancien directeur de la Réserve fédérale des États-Unis, Paul Volcker a donné son nom à une section du Dodd–Frank Wall Street Reform and Consumer Protection Act (2010). La Règle Volcker (section 619) stipule en particulier que les institutions bancaires américaines ne peuvent se livrer à des activités pour compte propre, ni détenir ou investir dans des hedge funds ou des fonds de type private equity. L’idée est d’éliminer les activités de trading propriétaire au sein des banques, qui pourraient être en conflit ou mettre en danger les intérêts des clients, et, à terme, représenter un risque systémique.
Day Trading
Le Day Trading peut être défini comme le fait d’acheter et vendre un actif dans la même journée, dans le but de profiter des faibles écarts de prix marqués au cours de la séance, et donc de générer un profit. Généralement, à la fin de la séance, toutes les positions doivent avoir été fermées. Un Day Trader traite généralement les marchés actions ou les devises, mais certains travaillent également sur les marchés options et les contrats à terme.
Il n’est pas rare qu’un tel trader s’appuie sur un important effet de levier pour arriver à ses fins. D’une certaine façon, un Day Trader remplit une fonction d’arbitrage et de liquidité sur le marché. Réservé il y a quelques années encore aux institutions financières, la pratique du Day Trading est devenue de plus en plus fréquente au sein du grand public, notamment grâce à l’essor des plateformes électroniques de trading et la baisse des frais de courtage subséquente.
Opération fictive
Une Opération fictive (« Wash trade ») a lieu lorsqu’un intervenant achète et vend un actif en même temps, sans que la propriété de l’actif ne change pour autant. Il s’agit d’une manipulation illégale du prix de l’actif, générant un volume apparent plus conséquent et pouvant donc donner l’impression aux autres participants que l’actif est recherché, ce qui tendrait à augmenter son prix.
Mais cette opération de complaisance peut également servir de rémunération déguisée au bénéfice d’un courtier. En effet, en réalisant l’opération, aussi fictive soit elle, le courtier touche une commission. L’autorité britannique de régulation du secteur financier (FSA), a ainsi accusé certains traders de la banque UBS de s’être livrés à des opérations fictives dans le but d’influencer des courtiers, dans le scandale de manipulation du LIBOR.
