La Grèce effectue une demande de prêt via le MES
Le Premier ministre Alexis Tsipras a finalement réalisé une demande de prêt sur trois ans via la Mécanisme Européen de Stabilité (MES), un mouvement en contradiction avec le refus de négocier face aux créanciers de la Grèce ces dernières semaines. Les exigences de la Troika auraient, finalement, été largement acceptées (réduction des dépenses publiques, révision du système de retraites, réforme de la TVA). Les chances d’un Grexit s’éloignent, mais la route reste encore longue pour Athènes, qui devra présenter les réformes au Parlement.
Pourquoi entrer dans un swap de taux d’intérêt et de devises ?
Les swaps de taux d’intérêt et de devises (« cross currency swaps » en anglais) ont une utilité stratégique pour les entreprises en ce qu’ils permettent de rééquilibrer de façon directe et efficace les actifs et les passifs, entre eux ou simplement vis-à-vis du cycle d’activité. Les entreprises peuvent notamment s’assurer que leurs dettes soient en adéquation avec leurs entrées d’argent, sans que ne subsiste un quelconque risque de change. Mais les raisons sont parfois bien différentes des logiques de couverture.
La China Securities Finance Corporation ouvre des lignes de crédit à 21 courtiers pour enrayer la chute des marchés actions
Afin d’enrayer la chute des marchés actions, la Bourse de Shangai ayant perdu plus de 30% au mois de juin, la négociation a été suspendue sur 1.476 actions, c’est-à-dire plus de la moitié des actions cotées. La PBoC, d’autre part, a publié un communiqué indiquant qu’elle fournissait des liquidités à la société publique China Securities Finance Corporation (CSFC) via des « prêts interbancaires, des émissions d’obligations financières, des financements de garantie et l’octroi de nouveaux prêts ». La CSFC a ouvert une ligne de crédit de 260 milliards de yuans à 21 courtiers pour que ces derniers puissent procéder à des achats massifs d’actions et restaurer la confiance des investisseurs.
Aucun accord trouvé entre l’Iran et le groupe P5+1
Aucun accord n’a été conclu entre l’Iran et le groupe P5+1 (Grande-Bretagne, Chine, France, Allemagne, Russie et Etats-Unis) pour sceller un accord nucléaire historique avant la date butoir du 7 juillet. Les parties prenantes ont accepté de prolonger les négociations. Barack Obama aurait déclaré que celles-ci n’avaient qu’une chance sur deux d’aboutir, selon Dick Durbin, numéro 2 du Parti Démocrate au Sénat. Un accord avec les grandes puissances pourrait signer le retour de l’Iran sur le marché du pétrole, ce qui a également pesé sur le prix du baril dernièrement. Le 8 juillet, les futures sur pétrole brut (WTI) s’échangeaient à 51,65 dollars, soit près de 50% de moins qu’un an auparavant.
Qui détient la dette de la Grèce ?
Sources : Autorités Statistiques Grecques, Ministère des Finances Grec, Commission Européenne, FMI
Début février 2015, la dette de la Grèce s’élevait à 315 milliards d’euros. Le Fonds européen de stabilité financière (FESF), avec 141,8 milliards d’euros prêtés, arrivait largement en tête des créanciers. L’échéance moyenne des prêts accordés dans le cadre du FESF était de 32 ans, le premier paiement ayant lieu en 2013, et le dernier en 2053, selon les données récoltées sur le site internet du fonds.
La BCE laisse le plafond ELA à 89 milliards d’euros pour les banques grecques
La Banque Centrale Européenne a décidé de laisser le plafond ELA (« emergency liquidity assistance ») en l’état à 89 milliards d’euros pour les banques grecques, mais a relévé de 10% la décote sur les garanties, jugées de qualité moindre. « La situation financière de la Grèce a un impact sur ses banques », a souligné la BCE dans un communiqué. « L’ELA peut seulement être apportée moyennant des collatéraux suffisants. » Elle a également affirmé pouvoir fournir des liquidités pour assurer, sous certaines conditions, un relais avant la conclusion d’un accord sur le programme ESM.
HSBC licencie six employés ayant mimé une fausse exécution jihadiste
Six employés de la branche britannique de HSBC ont été renvoyés après avoir filmé une fausse exécution, en imitant les vidéos de propagande de l’Etat Islamique. Ceux-ci, réunis pour un séminaire et vêtus de combinaisons de kart, ont fait mine de décapiter l’un de leurs collègues, agenouillé et en tenue orange. Sur cette vidéo de quelques secondes à peine, l’un des hommes crie « Allahou akbar » (« Dieu est le plus grand » en arabe).
« Nous ne tolérons pas ces comportements inappropriés », a déclaré un porte-parole de HSBC. « Dès que le journal The Sun a publié la vidéo, nous avons décidé de licencier les individus impliqués. Il s’agit d’une vidéo abjecte, et HSBC souhaite présenter ses excuses à tous ceux qui pourraient avoir été offensés. »
Les employés, dont l’identité n’a pas été révélée, travailleraient pour le département légal de HSBC et seraient basés à Birmingham.
John Weinberg quitte Goldman Sachs après 32 ans
John S. Weinberg, dont le père et le grand-père ont dirigé Goldman Sachs pendant des décennies, prend sa retraite après 32 ans de bons et loyaux services. Agé de 58 ans, celui-ci a été co-directeur de la division banque d’investissement pendant 12 ans et s’occupait de clients clefs tels que Ford, General Electric, Boeing, DuPont, Under Armour ou Visa.
Le pétrole s’approche à nouveau de la barre des 50 dollars
Le prix du baril de pétrole (WTI) a chuté de plus de 4,50 dollars aujourd’hui. Une baisse qui n’a été surpassée qu’en février dernier, et qui ramène l’or noir à quelques dollars seulement de son plus bas niveau sur la dernière décennie. Les contrats futures, avec livraison août 2015, s’affichaient à 52,50 dollars au cours de la journée.
Les leaders européens tiendront une réunion d’urgence dès mardi. Les Grecs ont massivement rejeté les mesures d’austérité proposées par les créanciers, à travers un référendum convoqué par le Premier ministre, Alexis Tsipras. A l’autre bout du monde, la Chine tente de rassurer les investisseurs suite aux mouvements de panique ayant fait baisser l’indice de Shangai de près de 30% en à peine un mois. Les négociations sur le nucléaire et l’Iran pèsent également. Le pays, quatrième producteur de l’OPEP, a affirmé pouvoir doubler ses exportations de pétrole en l’espace de six mois si les sanctions le touchant étaient levées.
Les électeurs grecs rejettent la proposition de plan de sauvetage des créanciers du pays
La population grecque a massivement rejeté les réformes proposées par les créanciers du pays, au travers d’un référendum historique. Le « Non » l’a emporté à 61,3% ce dimanche 5 juillet, contre 38,7% pour le « Oui », appuyant la volonté du Premier ministre Alexis Tsipras de renégocier les mesures d’austérité auxquelles le pays devait se livrer (réduction des dépenses publiques et réforme du système de TVA). Le futur de la Grèce dans la zone euro s’annonce clairement incertain. Fort de cette victoire, M. Tsipras pourrait demander publiquement à reprendre les négociations sur la dette. De leur côté, les dirigeants de la zone euro se réuniront en urgence dès mardi, pour un sommet consacré aux conséquences des résultats du référendum. Le conseil des gouverneurs de la Banque Centrale Européenne se réunit aujourd’hui afin de se prononcer sur le maintien, ou non, des financements d’urgence aux banques hellènes. A noter que le controversé ministre des Finances Yanis Varoufakis ne prendra plus part aux discussions du fait de sa démission, ce qui devrait jouer en faveur des négociations.
Les grecs rejettent le plan de sauvetage et augmentent les chances d’un Grexit
Les électeurs grecs ont fermement rejeté (61,3%) la proposition de plan de sauvetage des créanciers du pays, lors d’un référendum historique convoqué par le Premier ministre du pays, Alexis Tsipras. Ce rejet laisse entrevoir deux options claires : soit la Grèce parvient à arracher un accord avec ses créanciers qui comprend une restructuration de la dette (et reste dans la zone euro), soit les autorités européennes campent sur leurs positions, les négociations sur un allègement de la dette échouent et la Grèce sort de l’euro. La possibilité d’un Grexit, même temporaire, ne semble plus être un sujet tabou au sein des instances européennes. Critique sévère des positions tenues par les créanciers de la Grèce, le ministre des Finances Varoufakis ne prendra plus part aux discussions du fait de sa démission, ce qui devrait être favorable aux négociations. La BCE ne devrait pas précipiter un défaut et maintiendra les prêts d’urgence accordés aux banques grecques tant que les négociations se poursuivront.