Croissance mondiale en 2012 : crise des dettes souveraines, ralentissement de la Chine et injections de liquidités

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Les perspectives pour la croissance mondiale ne sont pas particulièrement bonnes, même si les indicateurs macroéconomiques s’améliorent, notamment aux Etats-Unis, où une croissance de 2% devrait être atteignable. Si l’économie japonaise continue elle aussi de se redresser, un même niveau de croissance pourrait être réalisé. Cependant, les perspectives pour la zone Euro ne sont pas aussi bonnes, même si l’on peut espérer que le flot continu de mauvaises nouvelles est déjà clairement anticipé par les marchés et qu’à moyen terme un Euro affaibli devrait également permettre de relancer les exportations, et donc la croissance de la zone. Les économies émergentes ont quant à elle dû contenir l’inflation, ce qui s’est traduit par une croissance plus faible que prévue. Néanmoins, si l’on observe ces économies à la lumière des standards de notre Histoire et qu’on les compare à nos économies développées, leurs taux de croissance sont toujours extrêmement forts. Enfin, la croissance chinoise semble décliner inexorablement vers un taux de 7.5% cette année ; atterrissage en douceur ou brutal, ce ralentissement est lui aussi déjà largement pris en compte par les analystes. Peut-on donc encore avoir des surprises quant à la Chine ?

Les mêmes arguments consistant à souligner que les mauvaises nouvelles sont déjà « pricées » par le marché s’appliquent aux marchés Actions. Il convient cependant d’être prudent. Même si les résultats d’entreprise en 2012 seront sûrement sur la bonne voie, certaines prévision des analystes doivent encore être corrigées au regard des faibles taux de croissance attendus à travers le monde pour l’année, en particulier dans la zone euro. L’exubérance irrationnelle des marchés, serait-on tenté de dire, doit souvent être tempérée en début d’année.

Crise des dettes souveraines et rendement des obligations de la périphérie

Les marchés Fixed Income resteront eux aussi volatiles, en particulier dans la zone Euro, où l’aide de la part des gouvernements du Centre et de la Banque Centrale Européenne est attendue afin de faire descendre les rendements des dettes souveraines à la périphérie. Malheureusement, les nouvelles ne risquent pas d’être bonnes étant donné l’état de délabrement des économies grecques, espagnoles et italiennes, et la succession de sommets Européens qui risquent encore de provoquer lassitude et découragement, par manque de résolutions concertées. Même les rendements des obligations américaines et allemandes risquent d’être volatiles.

L’or sera une fois de plus vu comme une classe d’actif jouant son rôle de variable d’ajustement face aux injections de liquidités de la part des Banques Centrales et la détérioration des économies tirant la croissance mondiale. Enfin, le pétrole pourrait continuer de bénéficier d’un printemps arabe prolongé et de tensions sur l’offre au cours de l’année.

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