Archives de la catégorie : Définition
Asymétrie d’information
Théorie populaire parmi les économistes de la nouvelle microéconomie, l’Asymétrie d’information désigne une situation dans laquelle deux agents, dans le cadre d’un échange, disposent d’une inégalité d’informations. Ce constat va à l’encontre d’un marché où la concurrence serait pure et parfaite, où acheteurs et vendeurs seraient rationnels et fonderaient leurs choix sur les mêmes informations. De telles inégalités d’informations peuvent être retrouvées dans une multitude de situations économiques (employeur / candidat, vendeur / acheteur, assureur / assuré, etc.).
L’un des exemples les plus connus est celui du marché des voitures d’occasion, mis en avant par G. Akerlof (1970). Les acheteurs, ne possédant pas les mêmes informations que les vendeurs sur l’état réel d’une voiture, peuvent en effet être conduits à acheter de véritables tacots (« lemons »).
On distingue deux types d’asymétrie d’information. D’une part, celle de la « sélection adverse » ou « antisélection » (ex-ante), où l’une des parties peut fausser ou dissimuler une partie des informations, en vue d’amener plus facilement une transaction. D’autre part, celle de l’aléa moral (ex-post), où l’une des parties du contrat peut chercher à prendre des risques, après la conclusion de l’échange, afin d’en tirer un bénéfice supérieur. Un assuré prendra par exemple moins de précautions qu’un non-assuré, se sentant relativement protégé par sa police d’assurance.
Assolement
L’Assolement désigne une technique agricole consistant à alterner les cultures sur un ensemble de terres afin d’en accroître le rendement. Les parties (soles) contiennent des cultures de types distincts, répondant à des facteurs climatiques (saison, climat) ou techniques (disponibilité du matériel, disponibilité de la main d’œuvre). L’assolement triennal laisse par exemple une partie des trois soles en jachère. L’assolement quadriennal, en introduisant la culture de plantes fourragères, permet de contourner le problème de la jachère et d’assurer une culture continue.
Exemple d’assolement triennal (avec jachère) :

Partie prenante
Une Partie prenante est un acteur ou un groupe d’acteurs ayant des intérêts dans une entreprise. L’équipe dirigeante et les actionnaires sont les plus évidents. Mais les employés, les clients, les fournisseurs, les banques ou le gouvernement ont également des intérêts économiques, pouvant être affectés positivement ou négativement par l’entreprise et son fonctionnement.
Rendement anormal
Un Rendement anormal est un rendement obtenu sur un titre ou un portefeuille, sur un certain laps de temps donné, et qui s’avère inattendu. Il peut être négatif ou positif. En termes mathématiques, il s’agit de la différence entre le rendement constaté et le rendement espéré. Le rendement espéré est fonction de l’information disponible ex ante.
Les causes d’un rendement anormal sont multiples : biais d’asymétrie (ex : information ex ante erronée ou incomplète), biais de mesure (ex : mauvaise estimation du rendement espéré), biais du survivant (ex : disparition d’une partie de la population).
Capacité de remboursement
La Capacité de remboursement d’un emprunt représente la propension d’un individu ou d’une entreprise à faire face à ses engagements financiers. Cette capacité est fonction des revenus, des charges incompressibles et des encours. Peuvent être également pris en compte le montant des impôts, la situation familiale ou le nombre d’enfants au sein du foyer.
En France, la loi Lagarde (2010) portant réforme du crédit à la consommation oblige par exemple les établissements prêteurs à avertir les débiteurs sur la nécessaire évaluation de leur capacité de remboursement (« Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager »).
Pair
Le « pair » désigne le prix d’une obligation ou d’une action.
Pour une obligation, il s’agit généralement de la valeur nominale, soit 100%.
Pour une action, la notion est plus floue. Il s’agit généralement du prix en-deçà duquel l’entreprise s’est engagée à ne plus émettre de nouvelles actions.
Sous le pair
L’expression « sous le pair » désigne le prix d’une obligation ou d’une action.
Pour une obligation, une « émission sous le pair » signifie que le prix d’émission de l’obligation est inférieur à 100% de la valeur nominale. Une « émission sous le pair » signifie par exemple que l’obligation est vendue initialement à 98% de la valeur nominale, et qu’elle sera remboursée à 100% ; c’est souvent le cas pour des obligations ne versant pas ou peu de coupons, ou lorsque les taux d’intérêt prévalant dans l’économie sont forts. Une obligation peut ainsi être vendue 980 euros, et remboursée, à terme, au pair, soit 1.000 euros.
Pour une action, la notion est plus floue. Un « prix sous le pair » pour une action désigne généralement un prix en-deçà duquel l’entreprise s’était engagée à ne plus émettre de nouvelles actions. Il s’agit en quelque sorte d’un prix inférieur au minimum déterminé par l’entreprise elle-même.
Au-dessus du pair
L’expression « au-dessus du pair » désigne le prix d’une obligation ou d’une action.
Pour une obligation, une « émission au-dessus du pair » signifie que le prix d’émission de l’obligation est supérieur à 100% de la valeur nominale. Une « émission au-dessus du pair » signifie par exemple que l’obligation est vendue initialement à 102% de la valeur nominale, et qu’elle sera remboursée à 100% ; c’est souvent le cas pour des obligations versant des coupons, a fortiori lorsque les taux d’intérêts prévalant dans l’économie sont faibles. Une obligation peut ainsi être vendue 1.200 euros, et remboursée, à terme, au pair, soit 1.000 euros.
Pour une action, la notion est plus floue. Un « prix au-dessus du pair » pour une action désigne généralement un prix au-dessus duquel l’entreprise peut émettre de nouvelles actions. Il s’agit en quelque sorte d’un prix supérieur au minimum déterminé par l’entreprise elle-même.
Au pair
L’expression « au pair » désigne le prix d’une obligation ou d’une action.
Pour une obligation, une « émission au pair » signifie que le prix d’émission de l’obligation est égal à 100% de la valeur nominale. Une « émission en-dessous du pair » signifie par exemple que l’obligation est vendue initialement à 98% de la valeur nominale, et qu’elle sera remboursée à 100%. Une obligation peut ainsi être vendue 980 euros, et remboursée, à terme, au pair, soit 1.000 euros.
Pour une action, la notion est plus floue. Le « prix au pair d’une action » désigne généralement le prix en-deçà duquel l’entreprise s’engage à ne plus émettre de nouvelles actions. Il s’agit en quelque sorte du prix minimum déterminé par l’entreprise elle-même.
Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN)
L’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN ou ANASE) est une organisation géopolitique et économique formée en 1967 par l’Indonésie, Singapour, la Thaïlande, la Malaisie et les Philippines.
Les objectifs de l’ASEAN sont :
– Accélérer la croissance économique, le progrès social et le développement culturel dans la région à travers des initiatives communes ;
– Promouvoir la paix et la stabilité au sein de la région à travers un esprit de justice ;
– Promouvoir activement des collaborations et assistances mutuelles sur des sujets d’intérêts communs, qu’ils soient économiques, sociaux, culturels, techniques, scientifiques ou administratifs ;
– Fournir une assistance mutuelle en matière de formation et de recherche ;
– Collaborer plus efficacement afin d’obtenir une meilleure utilisation de l’agriculture et des industries, une expansion du commerce, incluant l’étude des problèmes d’échanges basés sur les matières premières, l’amélioration des transports, les modes de communication et l’amélioration des conditions de vie des populations ;
– Promouvoir les études au sein de l’Asie du sud-est ;
– Maintenir une coopération étroite et bénéfique avec les organisations internationales et régionales à buts similaires.
D’autres Etats sont ensuite venus rejoindre les rangs de l’organisation : Brunei (1984), Viêt Nam (1995), Laos (1997), Birmanie (1997), Cambodge (1999). Le Timor Oriental a également déposé une candidature, en vue d’une admission d’ici 2015.
Capacité contributive
Forgée par Adam Smith, la Capacité contributive est un principe fiscal selon lequel la répartition d’un impôt peut se faire en fonction des revenus et richesses de chacun des agents économiques, plutôt que sur la base de leur consommation individuelle. Il est parfois difficile, si ce n’est impossible, d’établir l’usage individuel qui est fait des biens collectifs ou de services publics. Afin de couvrir le coût de ces avantages publics, un niveau nécessaire de recettes fiscales est établi, puis prélevé au moyen d’impôts entre les agents. L’impôt progressif, avec un taux plus élevé à mesure que s’accroît la valeur de l’élément taxé (par exemple, les revenus), part de ce principe.
« Les sujets d’un État doivent contribuer au soutien du gouvernement, chacun le plus possible en proportion de ses facultés, c’est-à-dire en proportion du revenu dont il jouit sous la protection de l’État. »
Adam Smith, Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations – Livre V, Chapitre 2, 1776
Pour mesurer la capacité contributive des agents, plusieurs variables, économiques et politiques, sont à prendre en compte. Le choix peut se porter sur des données objectives comme les revenus du travail (salaires) ou les revenus du capital (mobilier et immobilier). Mais il peut également se porter sur un terrain plus subjectif (« Est-il plus facilement acceptable pour les électeurs de taxer les riches ou les rentiers ? »).
