Théorie de l’agence
La Théorie de l’agence s’intéresse aux relations contractuelles entre un principal (mandant) et un agent (mandataire). Cette branche de l’économie doit son nom actuel à Michael Jensen et William Meckling (1976). Traditionnellement, un mandataire se voit déléguer un certain pouvoir décisionnel, tout en disposant d’informations et de compétences non détenues par le mandant. Bien souvent, il ne dispose pas des ressources financières dont jouit le mandant. Ces relations peuvent être celles d’un supérieur hiérarchique avec son employé, d’un acheteur de logement avec son agent immobilier, d’un client avec sa banque, d’un actionnaire avec son dirigeant, d’un médecin avec son patient, d’un étudiant avec son professeur etc. Les asymétries d’informations, de ressources et de compétences peuvent générer des « coûts d’agence » (recherche du contrat optimal, surveillance et application du contrat, aléa moral).
Ce thème avait déjà été abordé par Adam Smith en 1776 dans la Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations : « Les directeurs de ces sortes de compagnies étant les régisseurs de l’argent d’autrui plutôt que de leur propre argent, on ne peut guère s’attendre qu’ils y apportent cette vigilance exacte et soucieuse que les associés d’une société apportent souvent dans le maniement de leurs fonds. »