10 choses à savoir sur les contrats forward

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Les contrats forward sont de précieux instruments de couverture et de spéculation. Pouvant être écrits sur de nombreuses classes d’actifs, ceux-ci sont négociés de gré à gré et permettent de fixer à l’avance un prix d’échange. Vous souhaitez tester vos connaissances sur ces instruments financiers ? Découvrez 10 particularités des contrats forward.

• La contrepartie acheteuse d’un contrat forward est longue. Elle s’est engagée à prendre livraison d’un actif à une date future, dans une quantité donnée et à un prix fixé à l’avance. La contrepartie vendeuse d’un contrat forward est courte. Elle s’est engagée à livrer l’actif.

• Un contrat forward peut être écrit sur différentes classes d’actifs : actions sans dividendes, actions avec dividendes, portefeuilles d’actions, indices, obligations zéro-coupons, obligations à coupons, taux d’intérêt (Forward Rate Agreement ou FRA), devises, matières premières…

• Le prix forward d’une action versant des dividendes s’écrit généralement sous la forme :

F(0,T)=(S_{0}-PV(D,0,T))*(1+r)^{T}


Où :

PV(D,0,T)=\sum\limits_{i=1}^n \frac{D_{i}}{(1+r)^{t_{i}}}


Avec :
D_{i} : montant du dividende versé en date t_{i}
S_{0} : cours de l’action en date initiale t_{0}
– r : taux sans risque

PV(D,0,T) désigne la valeur présente des dividendes versés jusqu’à l’échéance du contrat forward.

Il est beaucoup plus simple, pour un contrat forward portant sur plusieurs actions, sur un portefeuille ou sur un indice, de considérer un taux de dividende q, représentant un pourcentage de la valeur de l’actif.

• A l’échéance, un contrat forward peut être réglé soit par la livraison physique de l’actif sous-jacent de la part de la contrepartie courte, soit par un échange en numéraire correspondant à la différence entre le prix forward fixé à l’avance et le prix de l’actif à l’échéance. En d’autres termes, en cas de règlement en numéraire, si l’actif revêt une valeur supérieure au prix forward, la contrepartie longue reçoit un paiement égal à cette différence. Si l’actif revêt au contraire une valeur inférieure au prix forward, la contrepartie longue paie cette différence à la contrepartie courte.

• Il est possible de mettre fin à un contrat forward de manière anticipée. Pour cela, la contrepartie longue doit simplement prendre une position inverse sur le contrat. Soit elle le fait avec la même contrepartie à laquelle elle faisait face, provoquant un règlement en numéraire immédiat, correspondant à la différence entre les deux prix forward, soit elle le fait avec une autre contrepartie dans le marché. Elle peut aussi choisir de laisser courir les deux contrats forward avec la même contrepartie, et laisse donc le risque de crédit ouvert.

• Un courtier négociant peut faire office de contrepartie pour des contrats forward. Ces établissements fournissent en général des cotations dans les deux sens, à la fois à l’achat et à la vente.

• La valeur d’un contrat forward peut être calculée à tout moment. En date initiale, elle est forcément nulle. Entre la date initiale et l’échéance, celle-ci peut être positive ou négative, selon que l’on s’intéresse à la contrepartie longue ou à la contrepartie courte. Cette valeur est nécessairement égale à la différence entre le prix de l’actif au temps t et la valeur présente du prix forward fixé initialement.

• Un contrat forward étant un instrument financier de gré à gré, un certain risque de crédit existe, contrairement à des contrats futures négociés au travers d’un marché organisé. Ce risque signifie simplement qu’il existe une possibilité non nulle que l’une des deux contreparties engagées ne puisse faire face à ses obligations lors de l’échéance du contrat. Seule la contrepartie pour qui le contrat forward a une valeur positive est exposée à ce risque de crédit – l’autre contrepartie lui doit de l’argent. Rien ne dit cependant que l’autre contrepartie ne puisse à son tour être exposée au risque de crédit, il suffit pour cela que la valeur du contrat change de signe.

• En permettant à des contreparties de fixer à l’avance un échange, à un prix donné et dans une quantité fixe, les contrats à terme sont de précieux instruments de couverture et de spéculation. Imaginons un agriculteur souhaitant écouler sa récolte de blé. En prenant une position courte dans un contrat forward, cet agriculteur saura d’ores et déjà à quel prix il pourra écouler sa marchandise, et n’aura plus à se préoccuper des fluctuations intermédiaires.

• Lorsque le prix forward d’un actif est en-dessous de son prix au comptant, on parle de déport (en anglais « backwardation) ». Lorsque le prix forward d’un actif est au-dessus de son prix au comptant, on parle de report (en anglais « contango »). La base d’un contrat à terme est, quant à elle, égale à la différence entre le prix du contrat à terme et le prix au comptant de l’actif. Le risque de base est en réalité le risque que court l’une des contreparties lorsque cette différence s’accroît, en sa défaveur.

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