Contrats futures : Définition, fonctionnement & origine

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A l’instar des contrats forward, les contrats futures sont des instruments financiers d’une rare préciosité sur les marchés, en ce qu’ils permettent d’établir des stratégies de couverture et de spéculation, en toute simplicité. Les traders les utilisent très régulièrement.

D’une façon générale, un contrat futures est un accord entre deux parties, l’une acheteuse (ou longue), l’autre vendeuse (ou courte), souhaitant s’échanger un sous-jacent à une date future, à un prix fixé à l’avance. A l’échéance du contrat, la contrepartie vendeuse livre le sous-jacent à la contrepartie acheteuse, au prix fixé à l’avance. Si les contreparties ne désirent pas de livraison physique, elles peuvent choisir un règlement en numéraire, égal à la différence entre le prix du contrat et le prix du sous-jacent prévalant lors de l’échéance. Jusqu’à l’échéance, chaque jour, le prix des contrats futures est mis à jour par la Bourse où il a été négocié.

Contrairement aux options, les contrats à terme sont des engagements fermes pour chacune des contreparties. Et, contrairement aux contrats forward, les contrats futures ne sont pas des outils négociés de gré à gré, relevant purement de la sphère privée. Au contraire, ceux-ci sont échangés sur des marchés organisés, de façon standardisée (échéances, qualité des sous-jacents, quantités, devises de règlement, périodes et lieux de livraison), avec un système de règlement poussé. Les contrats futures bénéficient d’un marché secondaire liquide, permettant à n’importe quelle contrepartie de constater les prix de contrats déjà négociés et se greffer, si besoin, à ces derniers. Des courtiers négociants peuvent fournir un marché, en proposant un prix à l’achat et à la vente. Le risque de crédit est par ailleurs isolé grâce à des chambres de compensation, se chargeant de collecter les dépôts de garantie et les appels de marge.

Les origines des contrats à terme sont anciennes. Si, dès la Mésopotamie ancienne, certaines formes d’accords circulaient déjà, notamment grâce au Code de Hammurabi, il faudra néanmoins attendre le milieu du XIXème siècle pour voir émerger une Bourse dédiée et organisée, aux Etats-Unis, avec le Chicago Board of Trade (CBOT). Un premier contrat forward, sur le blé, est ainsi signé le 13 mars 1851. Quelques années plus tard, en 1865, les contrats futures standardisés font leur apparition.

La région de Chicago se prêtait particulièrement bien à ces échanges de matières premières. Sa proximité avec la région des Grands Lacs en faisait un point de ralliement idéal pour les agriculteurs du Midwest cherchant à écouler leurs marchandises. Pour éviter que ceux-ci ne se rendent dans la région et ne se retrouvent forcés de se débarrasser de leurs denrées, évoluant à des cours trop peu rentables et, en même temps, devenues trop coûteuses pour être transportées vers d’autres villes, le CBOT commença à proposer des contrats aux agriculteurs désireux de vendre avant de la livrer. De tels contrats permirent aux intervenants de cultiver, stocker puis livrer leur production de façon plus efficiente.

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