Novartis enregistre une forte hausse de son résultat net au T1
Avec une envolée en bourse de 20% depuis le début de l’année 2013, l’action Novartis avait de quoi séduire les investisseurs cherchant des titres défensifs et performants. Mardi dernier, la compagnie bâloise a publié de solides résultats de premier trimestre. De quoi continuer à pousser le titre ?
T1 : Résultats tirés par les marchés émergents
Le bénéfice par action core s’est affiché à $1,32, au-dessus des attentes du marché ($1,28). Son chiffre d’affaires a même été porté à 14 milliards de dollars, en hausse de 2% par rapport au trimestre de l’année dernière (+4% à taux de change constants), tandis que le résultat net a progressé de 7% (10% tcc). A noter la bonne performance des marchés émergents, qui auront signé une croissance de 9% (tcc), tirée en grande partie par la Chine (+21% tcc) et la Russie (+33% tcc).
Huit approbations
Au-delà des ratios financiers, le groupe pharmaceutique a également annoncé des avancées significatives dans ses potentiels de ventes, malgré l’expiration prochaine de brevets dont l’impact est estimé à 500 millions de dollars. Huit traitements et médicaments ont reçu l’approbation des régulateurs. L’EMA (Agence européenne des médicaments) a émis un avis favorable pour le Jetrea (traction vitréo-maculaire) et le Bexsero (vaccin contre le méningocoque B), ainsi que pour une nouvelle indication d’Ilaris (syndromes périodiques associés à la cryopyrine et arthrite goutteuse) et un élargissement de la gamme Exelon Patch (Alzheimer). Aux Etats-Unis, la FDA (Food and Drug Administration) a validé de nouvelles indications pour l’Exjade (thalassémie non dépendante de transfusion) et le Zortress (immunodépresseur empêchant les rejets de reins greffés). Elle a aussi approuvé une nouvelle version du Podhaler (mucoviscidose) et a donné son feu vert pour étendre le Glivec (leucémie) en pédiatrie.
Novartis a, sur le même trimestre, profité de l’échec des laboratoires Ranbaxy, ces derniers n’ayant pas reçu le feu vert des régulateurs pour commercialiser une version générique du Diovan. Le Gleevec et le Diovan sont les deux médicaments les plus importants de Novartis. Leurs ventes ont généré près de 9,1 milliards de dollars en 2012.
Nomination d’un nouveau directeur financier
L’une des surprises, au niveau organisationnel, est venue de la nomination d’Harry Kirsch au poste de CFO. Arrivé il y a une dizaine d’années en provenance de Procter & Gamble, celui-ci restera occupera le poste laissé vacant par Jonathan Symonds à partir de la fin de l’année. La compagnie a aussi déclaré vouloir supprimer 300 emplois dans son usine du Nebraska, suite à une inspection difficile de la FDA.