Matières premières en 2012 : loi de Gresham sur l’or, soft landing en Chine

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Le marché des matières premières est en bonne voie pour 2012, notamment pour les matières premières agricoles ou pour les métaux précieux. Avec la dégradation des conditions macroéconomiques dans la zone Euro et l’enlisement dans la crise des dettes souveraines, puis les injections de liquidités massives de la part de la Banque Centrale Européenne ou de la Réserve Fédérale (QE3 ?), l’inévitable Loi de Gresham selon laquelle la mauvaise monnaie chasse la bonne (dollar ou euro), les opportunités peuvent être particulièrement bonnes pour l’or. La chute du prix de ce dernier à la fin 2011 est plutôt perçue comme une prise de profit de la part des investisseurs, alors que les autres grandes classes d’actifs ont peiné à délivrer du rendement. Pendant ce temps, les économistes hésitent encore au sujet de la Chine : son économie ralentira-t-elle brusquement ?

« Hard landing » ou « Soft landing » chinois ?

Il existait également des inquiétudes sur la force de l’atterrissage de l’économie chinoise, entre soft landing et hard landing, et l’impact sur les autres régions en développement. Etant donné qu’une grande part de la demande de matières premières, agricoles ou métalliques, provient du pays asiatique, la moindre inquiétude sur sa croissance se traduit immédiatement par une correction des prix et un ralentissement de la croissance mondiale. Cela sûrement le cas, même si les cassandres devront revoir leurs prévisions, car la croissance chinoise se stabilisera sûrement à 7.5% en 2012, contre 10% l’an dernier ; sa croissance, ainsi que celle d’autres pays en développement, peuvent donc toujours être considérées comme fortes actuellement et historiquement, de quoi alimenter la demande de matière premières à l’échelle mondiale.

L’autre tendance intéressante dans la demande de matières premières est la recherche continue de valeurs refuges. Or ? Argent ? Spéculation sur matières premières agricoles telles que le blé ou le soja ? Bien que la plupart des évènements négatifs soient déjà pris en compte dans les prix actuels, l’année 2012 peut encore réserver de (très) mauvaises surprises, surtout lorsque l’on connait la fragilité de la résolution de la crise des dettes souveraines. Les investisseurs auront à cœur d’allouer leurs investissements sur des actifs tangibles, telles que les matières premières ou l’immobilier.

Les investisseurs ont de quoi rester optimistes quant à l’inflation. Cependant, il ne fait aucun doute que les indicateurs CPI pourraient être poussés à la hausse si le prix du baril de pétrole continue d’augmenter ou si une intervention militaire au Moyen Orient venait à être déclenchée, notamment entre Israël et l’Iran, à propos du détroit d’Hormuz ou du programme nucléaire. Ces inquiétudes semblent aller et venir, mais servent toujours de raison pour expliquer les soubresauts du baril sur le marché.

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