Marché des changes : volatilité avec la crise des dettes souveraines

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Alors que la situation reste très compliquée en Europe avec la crise des dettes souveraines, les problèmes de liquidités pour les banques de la zone Euro et l’impérieuse nécessité d’engager des réformes au niveau budgétaire afin de contrôler les déficits, malgré le peu d’empressement des nations et le manque de « bazooka » de la Banque Centrale Européenne, la surprise de l’année 2011 aura été la bonne tenue de l’Euro face au Dollar, du moins sa résistance jusqu’au dernier trimestre de l’année, avant de baisser face à la pression des évènements. Cette pression continuera pendant l’année 2012, avec un Euro qui pourrait bien atteindre les 1,20 dollars. Dans le monde des devises, lorsque les analystes s’accordent sur un objectif, il arrive que les prophéties s’autoréalisent… Serait-ce le cas pour l’EUR/USD ou l’USD/JPY ?

La Banque Nationale Suisse (BNS) et son taux de change fixe

La Banque National Suisse (BNS), en partie inquiète par un franc suisse trop fort, qui pourrait pénaliser les exportations du pays helvète et fragiliser davantage son économie, a décidé d’imposer un taux de change fixe contre l’euro à 1,20, et rien ne semble indiquer qu’elle le relâchera. Cela pourrait signifier que le Franc Suisse est amené à décliner contre les devises de ses partenaires secondaires, que cela soit le Dollar, le Yen ou la Livre Sterling, dans une proportion qui dépendra de la force même de ces devises, évidemment.

EUR/USD

EURUSD

Etant donné que le Dollar est de plus en plus perçu comme la devise en dernier ressort, un rôle que rêvait de revêtir l’Euro, étant donné l’instabilité de la zone Euro et les injections de liquidités massives qui pourraient bien avoir lieu au cours des prochains mois, le Dollar a toutes les chances de s’affermir face à l’Euro.

USD/JPY

USDJPY

La même situation s’appliquera au Yen, même si celui-ci s’est déjà fortement apprécié, avec la Banque du Japon affirmant à plusieurs reprises qu’elle interviendrait sur les marchés, une volonté réitérée au tout dernier meeting sur la fixation de ses taux d’intérêts. Alors que la situation macroéconomique s’est un peu améliorée en Grande-Bretagne, où les sondages sur la confiance montre des signes encourageants, la capacité intrinsèque du pays à atteindre des taux de croissance satisfaisants, tout en maîtrisant ses déficits, semble plus nuancée, et pourrait peser sur la vigueur de sa devise.

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