Etats-Unis : le meilleur marché actions à l’heure actuelle ?

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Après de nombreux soubresauts géopolitiques, en Europe et aux Etats-Unis, les investisseurs considèrent globalement 2015 comme une année plutôt mitigée. Pourtant, si l’on pense aux risques actuels et à la normalisation de la volatilité, les marchés actions US semblent prometteurs et devraient rebondir. Les élections US, l’une des sources de risque les plus communément citées par les investisseurs, n’ont aucune raison de faire chuter les marchés. Le marché semble absorber un évènement majeur, un cygne noir comme le Brexit, de façon spectaculaire et montre bien que les injections de liquidités des Banques Centrales permettent d’abaisser les niveaux de volatilités et soutenir les valorisations, quoiqu’il arrive.

Au niveau monétaire, la Réserve Fédérale semble très précautionneuse et ne devrait pas réhausser rapidement ses taux d’intérêt, soucieuse de ne pas casser la reprise économique et de voir l’inflation repartir durablement.

Ce que l’on observe au niveau microéconomique est également encourageant, notamment au travers du second trimestre de publication des résultats. Dans l’ensemble, les chiffres d’affaires et les bénéfices sont ressortis de façon positive. Près des deux tiers des entreprises du S&P 500 ont en effet publié des résultats supérieurs aux attentes. Une conclusion d’autant plus appréciable lorsque l’on sait que 2015 a été une année décevante et que la moyenne historique des surprises positives se situe plutôt aux alentours de 53%.

La hausse moyenne des revenus des entreprises du S&P 500, hors secteur de l’énergie, atteint en réalité les 3%, ce qui est nettement meilleur que le premier trimestre et ce qui constitue une progression plutôt acceptable. Les attentes des entreprises, la fameuse « guidance », sont en outre supérieures aux attentes, en particulier pour le secteur des technologies.

Au niveau sectoriel, les investisseurs mentionnent souvent les mêmes types d’entreprise cette année. Les biotechs d’abord, qui effraient autant qu’elles attirent. Si celles-ci traitent à des niveaux relativement bas fin juin, ouvrant la possibilité à un rebond probable, nul doute que les programmes présidentiels des candidats US seront scrutés à la loupe, notamment l’encadrement des prix des médicaments ou traitements rares, et pourraient causer une certaine volatilité le reste de l’année. L’énergie enfin, très pénalisée depuis deux années, est souvent perçue comme plus défensive et traitant à des niveaux extrêmement bas, donc attrayants pour des investisseurs patients. S’il fait peu de doute que le baril de pétrole sera amené à rebondir, les pays de l’OPEP ne pouvant notamment se permettre de laisser durablement un baril sous les 40 dollars, il convient de rester prudent sur les tendances du pétrole à long terme et sur un rebond soutenable du secteur de l’énergie : quand bien même des coupes de productions surgiraient et quand bien même la demande mondiale rebondirait, les excès de production notamment liés au pétrole de schiste (dont l’exploitation redémarrerait à mesure que le baril rebondirait) tuerait toute reprise trop rapide. Les compagnies pétrolières pourraient en réalité être une fausse bonne idée sur les marchés.

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