Archives de la catégorie : Définition
Amortissement variable
L’amortissement variable est une méthode comptable à disposition d’une entreprise, lui permettant de tenir compte de la dépréciation d’un bien à mesure de son utilisation. Le rythme de consommation de cette immobilisation définira donc directement sa valeur amortissable.
Soit une machine d’une valeur de 1.000€, capable de produire 100 pièces. La durée de vie de cette machine n’est pas supposée excéder cette production. Si, la première année, l’entreprise produit 20 pièces, alors elle pourra inscrire une valeur amortissable de 200€ dans ses comptes.
Abus de majorité
Un Abus de majorité est une situation dans laquelle la majorité des actionnaires prend une décision qui va à l’encontre de l’objet et des intérêts d’une société. Les intérêts des actionnaires majoritaires sont alors favorisés, au détriment des actionnaires minoritaires. Il peut s’agir d’une rémunération excessive octroyée au dirigeant, d’un cautionnement hypothécaire consenti abusivement à un actionnaire majoritaire, d’une mise en réserve injustifiée de dividendes, etc.
Arbitragiste
Un Arbitragiste est un trader dont la fonction est de réaliser des opérations, supposément sans risque, afin de profiter d’incohérences sur les marchés. Ces opérations peuvent avoir lieu dans toutes les classes d’actifs, des actions aux produits dérivés, en passant par les obligations ou les matières premières. Un arbitragiste profitera par exemple d’une inégalité de prix pour une action cotant simultanément sur deux places financières distinctes, en achetant la moins onéreuse et en vendant la plus chère. Dans la pratique, l’arbitrage n’est pas toujours pur (sans risque), il s’avère souvent subjectif et spéculatif (avec risque).
Amortissement exceptionnel
La législation fiscale autorise parfois les entreprises à procéder à un Amortissement exceptionnel ou accéléré pour l’un de leurs biens, au-delà même de l’usure qui en découle. Cet amortissement massif est généralement réalisé dès la première année de l’investissement. Il s’agit d’actifs fortement liés à la politique gouvernementale, tels que les matériels utilisés dans la production d’énergies renouvelables, certains véhicules électriques, certaines constructions écologiques, etc.
Action à bons de souscription d’obligations (ABSO)
Une Action à bons de souscription d’obligations (ABSO) est un titre hybride, composé d’une action ordinaire ainsi que d’une ou plusieurs options d’achat d’obligations nouvelles. Il s’agit d’une méthode particulièrement utile pour une entreprise de rendre ses propres actions plus attrayantes et de garantir la réussite d’une future émission d’obligations. Le rattachement de bon(s) de souscription leur donne effectivement une valeur additionnelle dans la mesure où l’investisseur détenteur aura la possibilité, mais pas l’obligation, d’acheter des obligations de la société à une date donnée et à un prix fixé à l’avance. Dans la pratique, dès l’émission, l’action ordinaire et le bon de souscription sont cotés séparément ; cela signifie que l’actionnaire peut décider de vendre à une tierce personne son option d’achat.
Action à bons de souscription d’actions remboursables (ABSAR)
Une Action à bons de souscription d’actions remboursables (ABSAR) est un titre hybride, composé d’une action ordinaire ainsi que d’une ou plusieurs options d’achat d’actions nouvelles. Il s’agit d’une méthode particulièrement utile pour une entreprise de rendre ses propres actions plus attrayantes et d’encourager une certaine relution du capital. Le fait que les bon(s) de souscription soient remboursables, à un prix fixé à l’avance, permet à l’entreprise de véhiculer une certaine confiance en sa propre valeur mais lui donne également la possibilité de forcer la conversion ou le rachat. Dans la pratique, dès l’émission, l’action ordinaire et le bon de souscription remboursable sont cotés séparément ; cela signifie que l’actionnaire peut décider de vendre à une tierce personne son option d’achat.
Amortissement dégressif
L’Amortissement dégressif est, avec l’amortissement linéaire, l’une des deux méthodes comptables à disposition d’une entreprise pour tenir compte de la dépréciation d’un bien (usure physique, obsolescence, etc.). Comme son nom l’indique, les charges d’amortissement sont enregistrées comme des annuités de moins en moins fortes, le long de la durée d’utilisation du bien.
Soit un bien d’une valeur de 100€ et d’une durée de vie de 4 ans. Un exemple d’amortissement dégressif pourrait conduire à une annuité de 50€ en première année, de 25€ en seconde année, de 20€ en troisième année puis de 5€ en dernière année.
Asset Backed Securities (ABS)
Les Titres adossés à des actifs (« Asset Backed Securities » en anglais, ou « ABS ») sont des titres dont la valeur, le nantissement et les flux sont dérivés d’un actif ou d’un portefeuille d’actifs. Les titres en question sont généralement peu liquides et parfois difficilement estimables à leur juste valeur. Il peut s’agir de biens immobiliers, de prêts, de royalties, de créances commerciales, etc.
Les ABS sont un exemple concret de titrisation à grande échelle. Par exemple, un établissement financier regroupe au sein d’un véhicule ad hoc des milliers de crédits octroyés à ses clients et vend cette masse, plus ou moins homogène, sous forme de tranches à des investisseurs. Un tel effort lui permet de se débarrasser de son propre risque. Une agence de notation peut également être appelée pour évaluer le risque de l’ABS et lui octroyer une note.
Amortissement linéaire
L’Amortissement linéaire est, avec l’amortissement dégressif, l’une des deux méthodes comptables à disposition d’une entreprise pour tenir compte de la dépréciation d’un bien (usure physique, obsolescence, etc.). Comme son nom l’indique, les charges d’amortissement sont enregistrées comme des annuités constantes sur la durée d’utilisation du bien.
Soit un bien d’une valeur de 100€ et d’une durée de vie de 4 ans. L’annuité d’amortissement sera de 100€ / 4 = 25€.
Amortissement dérogatoire
Un Amortissement dérogatoire représente la différence entre l’amortissement comptable d’un bien et l’amortissement fiscal permis sur ce même bien. En d’autres termes, il s’agit de la valeur de l’option fiscale, liée dans la pratique à la différence entre la méthode d’amortissement comptable (par exemple linéaire) et la méthode imposée par l’administration fiscale (par exemple dégressive). Cette différence peut être enregistrée comme une déduction fiscale exceptionnelle.
Imaginons un actif d’une valeur de 100€, dont l’utilisation conduit à un amortissement comptable linéaire sur 5 ans, soit 20€ par année. Si l’administration fiscale autorise un amortissement dégressif sur 3 ans, de 50€, 25€ puis 25€, alors la valeur de l’amortissement dérogatoire sera de 50 – 20€ = 30€ en première année, 25 – 5€ = 5€ en deuxième année, et 25 – 5€ = 5€ en troisième année. En quatrième et cinquième année, l’entreprise devra cependant réintégrer une charge, au titre de l’amortissement dérogatoire, de 20€ par an.
Trading haute fréquence
Le Trading haute fréquence désigne l’ensemble des technologies disponibles permettant d’exécuter automatiquement des ordres boursiers, en volumes importants et à très grande vitesse, afin de profiter d’arbitrages temporaires sur les marchés. La plupart des entreprises qui font usage de ces stratégies utilisent des algorithmes poussés ainsi que des connexions directes aux places boursières.
Un exemple trivial de stratégie de trading à haute fréquence est l’usage d’un algorithme permettant d’interpréter une annonce avant que celle-ci ne soit lue sur les terminaux boursiers. Si une Banque centrale modifie ses taux d’intérêt directeurs et communique sa décision officiellement et de façon électronique aux acteurs du marché, un algorithme sera capable d’interpréter automatiquement le communiqué avant que les intervenants humains n’aient le temps de lire le changement de politique monétaire et prendre des positions subséquentes, d’où la possibilité d’arbitrage.
Les prises de position découlant du trading haute fréquence ne sont pas destinées à être conservées au-delà de quelques micro-secondes. Les établissements actifs dans ce type de trading sont réputés apporter de la liquidité au marché, mais sont parfois décriés pour la volatilité exacerbée qu’ils induisent de par la passation automatique et conséquente d’ordres, comme lors du Flash crash, en mai 2010.