Archives de la catégorie : Définition
Bon du Trésor
Un bon du Trésor est un titre de créance négociable à court terme (généralement 3 mois, 6 mois et 1 an), émis par le Trésor public et destiné à financer les emprunts et dettes de l’Etat.
On distingue par ailleurs les bons du trésor à taux fixes (BTF) des bons du trésor à taux fixes et intérêt annuel (BTAN). Les BTF sont parfois émis pour des durées de 4 à 7 semaines seulement, et plus généralement pour des périodes de 3 mois, 6 mois et 1 an. Quant aux BTAN, ils sont plutôt émis pour des financements à court et moyen terme, d’où des durées d’émission de 2 ou 5 ans.
Paradoxe de Malestroit
Le paradoxe de Malestroit est un constat mis en avant par l’économiste Jean de Malestroit en 1566. L’auteur avance, dans ses écrits, que l’opinion publique se trompe en se plaignant du renchérissement qui affecterait les biens dans l’économie depuis 300 ans. Selon lui, la hausse des prix des denrées n’est qu’une apparence si seuls sont considérés les prix monétaires (monnaie de compte, soit livres, sols et deniers). Si les denrées sont également considérées en prix réels (en or et en argent), alors les mouvements de hausse sont homothétiques, ce qui signifierait qu’aucune hausse réelle n’a eu lieu.
Les critiques d’un autre économiste, Jean Bodin, à ces affirmations donnèrent encore plus de résonance au débat.
Bureau international du travail (BIT)
Basé à Genève, le Bureau international du travail (BIT) est l’organisme chargé d’assurer le secrétariat de l’Organisation internationale du travail (OIT). L’une de ses missions clefs est d’harmoniser les concepts et les définitions relatives au chômage ou à la population active. Dans la pratique, ses réalisations sont diverses : publication de rapports utilisés lors des sessions de la Conférence Internationale du Travail, création de programmes de coopération entre les pays, défense des droits sociaux de l’homme, etc.
En 2014, près de 2.700 fonctionnaires travaillaient au sein du BIT, à travers 150 pays.
Bourse des marchandises
Une Bourse des marchandises est un marché où sont négociés, le plus souvent via des contrats à terme, des produits de base tels que les matières premières agricoles (café, coton, blé, etc.) ou les matières premières dites « dures » (pétrole, or, cuivre, etc.). Les contrats au comptant, les futures, les forwards ou les options sont les différentes formes de contrats échangés sur ces bourses. Il n’est pas rare de voir certaines places financières se spécialiser dans un type de produit particulier. Tandis que le New York Mercantile Exchange (CME Group) est par exemple orienté vers les matières premières « dures », le Chicago Mercantile Exchange (branche du CME Group lui aussi) est plutôt axé autour de l’industrie de la viande.
Politique d’austérité
Une politique d’austérité est une politique économique restrictive, prônant le retour aux « grands équilibres » (lutte contre l’inflation, retour à l’équilibre budgétaire, rétablissement de l’équilibre extérieur) par le biais de différents canaux, parfois cumulés. Dans la pratique, cette politique peut se traduire par une réduction des dépenses publiques, une hausse de la fiscalité, une baisse des prestations sociales, une hausse des cotisations, etc.
Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD)
Créée en 1991, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) est une institution financière internationale dont le siège est situé à Londres. Elle a pour vocation essentielle de favoriser tout projet public ou privé facilitant le passage à une économie de marché. Mi-banque d’affaires, mi-banque de développement, la BERD agit sous forme de prêts, garanties et participations au capital.
Elle ne peut intervenir que dans les pays s’engageant à respecter les principes démocratiques. Ses mandats soutinrent, originellement, le secteur privé des pays de l’Est et des Balkans, puis furent élargies, sous la demande internationale, aux pays du printemps arabe ainsi qu’à d’autres situés pays à la frontière de l’Europe (Maroc, Algérie, Tunisie, Lybie, Egypte, Liban, Syrie et Jordanie).
Banque des Règlements Internationaux (BRI)
Créée en 1930, la Banque des Règlements Internationaux (BRI) est une institution financière internationale dont le siège est situé à Bâle. Elle a pour vocation essentielle de favoriser la coopération monétaire et financière entre les banques centrales des principaux pays industriels. Elle peut être amenée à favoriser le dialogue et les échanges entre les banques centrales, coordonner leurs interventions (par exemple, sur le marché des changes), faire office de centre de recherche et de réflexion sur les questions stratégiques affectant les banques centrales, ou même agir en tant qu’agent ou mandataire pour des opérations financières internationales. On l’a ainsi vu s’impliquer dans le fonctionnement du pool de l’or dans les années 1960 ou dans l’élaboration des ratios de solvabilité (Bâle I, Tier 1, etc.).
En 2013, la Banque des Règlements Internationaux (BRI) s’appuyait sur 647 employés, répartis entre 54 pays. Elle comptait 60 membres.
Banque centrale
Une Banque centrale, ou « banque des banques » est une institution chargée par un ou plusieurs pays de mener à bien la politique monétaire, suivant une autonomie plus ou moins forte par rapport au pouvoir politique en place.
Ses missions sont diverses :
– émission de la monnaie fiduciaire et de la monnaie Banque centrale ;
– définition de la politique de taux d’intérêt et des mesures de contrôle de la masse monétaire (taux de refinancement, taux de dépôt, mécanismes de réescompte, opérations d’open market etc.) ;
– intervention sur le marché des changes ;
– gestion des réserves d’or ;
– supervision des marchés financiers et diffusion des réglementations auprès des banques (ratios de solvabilité, réserves, etc.) ;
– stabilité des prix ;
– réduction du chômage ;
– prêteur en dernier ressort.
Les mandats confiés aux Banques centrales peuvent varier sensiblement. Alors que la Banque Centrale Européenne (BCE) se voit confier comme mission principale la stabilité des prix, la Réserve Fédérale des Etats-Unis (Fed) a par exemple pour objectifs « un taux d’emploi maximum, des prix stables et des taux d’intérêt à long terme peu élevés ».
Balance des paiements
La balance des paiements est un document comptable et statistique, enregistrant les flux réels, monétaires et financiers pour un pays, correspondant aux échanges internationaux entre les résidents et les non-résidents, pour une période donnée. Elle comporte trois comptes : le compte des transactions courantes (balance commerciale, services, revenus, transferts), le compte de capital (remise de dettes, acquisitions de brevets, droits d’auteur) et le compte financier (investissements de portefeuille, investissements directs à l’étranger). La balance des paiements, toujours globalement équilibrée (principe de comptabilité en partie double), peut cependant dégager des soldes intermédiaires en déficit ou en excédent.
Avis d’opéré
Un avis d’opéré est un document, envoyé par une banque ou une institution financière à son client, récapitulant toutes les informations liées à l’exécution d’un ordre (titre, achat ou vente, quantité, prix, jour de la transaction, commissions, impôts, place de négociation, etc.). Cet ordre peut avoir été exécuté à la demande du client ou simplement pour son compte. L’avis d’opéré joue un rôle clé en cas de contestation.
Balance comptable
La balance comptable d’une entreprise est un document permettant de constater les débits et les crédits entre plusieurs comptes (fournisseurs, banque, clients, capital, etc.), que ce soit en termes de mouvements au cours d’une période donnée ou de solde à la fin d’une période. Débits et crédits doivent être égaux, tout comme les soldes débiteurs et créditeurs. Il s’agit d’un outil de contrôle essentiel, participant à l’élaboration du bilan et du compte de résultat.