Les actions de croissance, moins abordable que les actions de valeur ?

Faut-il privilégier les actions de croissance ou les actions de valeur

Aujourd’hui, les actions de croissance sont relativement onéreuses comparées aux actions de valeur (ou « actions dépréciées »). Depuis la crise financière, les investisseurs ont préféré les compagnies qui offraient une croissance tangible aux compagnies qui demandaient plus de patience, suite à une dégradation de leurs cours (Price / Earnings ratio disloqué par les mouvements baissiers en l’occurrence).

Faut-il forcément opposer actions de croissance et actions de valeur ?

Le problème est que les actions de croissance, par leur nature, traitent invariablement avec une prime vis-à-vis des autres actions car les investisseurs désirent toujours en avoir en portefeuille. De l’autre côté, étant donné que les actions de valeur ont été longtemps délaissées avec la crise, elles demeurent encore attractives, ce malgré la reprise des marchés actions depuis un an (de juin 2012 à mai 2013, l’EuroStoxx50 a pris plus de 35%). Cette dichotomie entre les deux types d’actions n’est peut-être pas si pertinente. « Croissance » et « valeur » ne devraient pas s’exclure mutuellement. Après tout, la croissance reste l’objectif premier d’une entreprise cotée, même si celle-ci est considérée comme faisant partie des actions de valeur. C’est d’ailleurs pour cette raison que Warren Buffett s’érige en grand critique de cette opposition, considérant pour sa part que l’un des ratios les plus importants devrait être celui du Cours / Valeur intrinsèque, qui incorpore donc le potentiel de croissance, et non le très usuel ratio Cours / Bénéfice.

Wells Fargo, un exemple d’action au profil hybride

Prenons une action bancaire, pénalisée comme toutes les autres par l’éclatement de la bulle des subprimes, mais qui, par son modèle d’affaires et la structure de son bilan, présente aujourd’hui un profil intéressant : Wells Fargo. La banque de San Francisco, une des plus importantes des Etats-Unis par sa taille, a largement profité de l’incapacité de ses concurrentes à prêter de l’argent après 2008, dominant le marché des prêts hypothécaires. Avec $125 milliards de prêts hypothécaires octroyés au dernier trimestre 2012, Wells Fargo occupait ainsi 23% du marché, contre à peine 10% pour sa rivale la plus proche, Chase ($51,6 milliards), et 5% de parts de marchés pour le troisième établissement, Quicken Loans ($25,1 milliards). Chaque prêt est un nouveau client, avec une particularité importante : le fait d’être un client à long terme. Des millions de nouvelles relations clients ont ainsi pu être créées par Wells Fargo, au pire de la crise. La banque peut se targuer d’arriver à vendre en moyenne 5,9 produits à ses clients de la branche de détail. En février 2009, Wells Fargo traitait à un P/E d’à peine 10. Entre cette période et la fin du mois de mai 2013, l’action s’est envolée de 230%.

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