Le risque politique européen continue de rythmer les marchés

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Les événements qui ont animé la vie politique européenne l’an passé n’ont finalement que peu évolué ces derniers mois et tout laisse croire que 2019 s’annonce brillante dans ce domaine.

L’accord de sortie négocié par Theresa May avec l’Union européenne a été largement rejeté par la Chambre des communes. Malgré le fait d’avoir survécu à deux votes de défiance, la Première ministre a aujourd’hui la difficile tâche de reprendre les négociations avec ses pairs européens, notamment sur la question de la frontière irlandaise. Bien que l’issue de ce divorce soit difficile à prévoir, le scénario d’une sortie sans accord semble aujourd’hui peu probable. Par contre, les semaines à venir seront captivantes étant donné la fermeté de la position européenne à quelques semaines de la date butoir, ce d’autant plus qu’un éventuel prolongement de la période de transition se heurterait au calendrier des élections européennes qui se dérouleraient, le cas échéant, dans un climat particulier, à savoir une Grande-Bretagne toujours au sein de l’Union européenne mais sans candidats britanniques !

Les menaces de sanctions financières de la Commission européenne à l’encontre de l’Italie après que son gouvernement ait annoncé un déficit budgétaire de 2.4% pour 2019 ont amené ce dernier à le cantonner à 2.0%. Depuis, la situation semble s’être quelque peu apaisée, mais il n’est pas impossible que Messieurs Di Maio et Salvini aient voulu gagner du temps dans l’attente des élections européennes de mai prochain. Leurs récentes attaques à l’égard du gouvernement français à travers le soutien affiché au mouvement des « gilets jaunes » n’est pas anodin et révèle un sentiment d’inégalité de traitement, la France n’ayant pas respecté la règle des 30% des traités européens pendant près de 10 ans sans la moindre sanction. Quoiqu’il en soit, il n’est pas sûr que le temps soit en faveur du gouvernement italien puisque la Commission européenne, non sans malice, vient d’abaisser drastiquement ses prévisions de croissance pour l’Italie en 2019 à 0.2% contre 1.2% en novembre dernier, rendant impossible le respect d’un déficit budgétaire à 2.0%. Enfin, il est peu probable que le gouvernement survive aux élections européennes tant les sujets de désaccord sont importants entre la Ligue du Nord et le Mouvement 5 étoiles.

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