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Part sociale
Une part sociale est une fraction de base du capital d’une société dont le statut juridique ne prévoit pas une division de celui-ci en action. Les parts sociales sont immatérielles, négociables, mais non cotées ; leur cession est moins libre que celle des actions dans la mesure où l’accord est requis. Les porteurs de parts sociales des SARL, sociétés en nom collectif, sociétés en commandite simple et sociétés civiles ont des droits globalement comparables à ceux de l’actionnaire d’une SA.
Parquet
Le parquet désigne une salle des marchés réservées à des membres opérateurs, dans laquelle ces derniers négocient et s’échangent des titres. Certains parquets, lieux de frénésie emplis de bruits, sont célèbres, comme ceux du New York Stock Exchange ou du Chicago Board of Trade.
Peg
Un peg est un taux de change fixé par rapport à une devise dominante de référence. Décrété par les autorités politiques, le peg vise à stabiliser la monnaie nationale sur le marché des changes, à un niveau choisi que les autorités monétaires s’engagent à défendre. L’expérience prouve que si un tel dispositif contribue à crédibiliser la politique menée, il ne peut en tenir lieu à lui seul ; le risque existe, d’ailleurs, de confondre une certaine confiance initiale dans le système de protection de la monnaie avec une solidité retrouvée de la devise elle-même.
Un crawling peg correspond à un ancrage glissant qui vise à lisser le rythme de dépréciation de la monnaie nationale par rapport à la devise de référence ; son objectif est à la fois d’éviter des phases de surévaluation possibles et de cadrer les anticipations pour désarmer d’éventuelles velléités de spéculation à la baisse.
Prêteur en dernier ressort
Le rôle de prêteur en dernier ressort est caractéristique des banques centrales, lesquelles peuvent venir en aide aux établissements de crédit insolvables, voire à l’ensemble du système bancaire, en cas de risque systémique et lorsque toutes les sources de financement conventionnelles sont devenues inopérantes.
L’institut d’émission dispose, par définition, d’une capacité de financement illimitée, mais celle-ci ne doit être mise à contribution que de façon transitoire et en faveur d’agents économiques (banques, voire Trésor public dans les cas les plus extrêmes) susceptibles de rembourser leurs emprunts, sous peine de monétiser des déficits, ce qui reviendrait à réactiver la « planche à billets » avec toutes les conséquences connues.
Lors de la crise des subprimes, de nombreuses banques centrales à travers le monde ont joué activement leur rôle de prêteur en dernier ressort.
Provisions
Les provisions sont des charges ne donnant lieu à aucun décaissement et résultant de la dépréciation d’un élément d’actif non amortissable, de l’émergence d’un risque ou de l’apparition d’un coût certain, mais futur. On peut ainsi constituer des provisions pour la perte de valeur d’un terrain, la dépréciation d’un stock, le risque de non-remboursement d’une créance, un litige juridique, les congés payés du personnel ou la restructuration de l’entreprise. Son caractère de charge rend la dotation aux provisions déductible des résultats de l’entreprise. Une provision peut n’être que provisoire et donner lieu à reprise, c’est-à-dire à la comptabilisation d’un produit compensant, a posteriori, une dotation devenue injustifiée ; cela a naturellement pour effet inverse d’accroître le résultat imposable. Les provisions techniques constituées par les assurances sont un ensemble de disponibilités définies par la réglementation, leur permettant de faire face à tout moment à leurs engagements vis-à-vis de leurs ayants droit.
Pilule empoisonnée
Une pilule empoisonnée est un instrument de défense contre une offre d’achat hostile. Tout dispositif préventif destiné à entraver l’action d’un éventuel raider peut être qualifié de « pilule empoisonnée ». On peut citer l’obligation de déclaration d’un seuil infinitésimal, tel qu’un pourcent du capital ou la limitation des droits de vote au-delà de ce seuil, une possibilité massive et instantanée d’endettement ou d’augmentation de capital, une stratégie préprogrammée d’aliénation des actifs les plus précieux, tels que marque ou brevets, etc.
Les pilules empoisonnées sont souvent plus appréciés des dirigeants d’entreprise, soucieux de conserver leur place que de leurs propriétaires, puisque ceux-ci y perdent le caractère opéable de leur société et donc d’éventuelles offres alléchantes, voire une bataille boursière. Elles nécessitent l’accord des actionnaires et font souvent baisser le cours du titre. Sur un plan juridique, ce type de manœuvre suscite de nombreuses contestations et semble contraire à l’intérêt social, avec le risque d’abus correspondant.
Passif contingent
Un élément de passif contingent (en anglais « contingent liability ») est une obligation n’existant et n’étant due que si certaines conditions sont réalisées, et sur lesquelles une société a peu ou aucun moyen d’influence. Ces obligations, du fait de leur existence incertaine, ne doivent être comptabilisées sur le bilan que si leur probabilité de survenance est forte et si leur montant peut être estimé. Il peut s’agir, par exemple, de l’indemnité versée par une compagnie d’assurance en cas de catastrophe naturelle, d’accident ou de poursuites.
Parité à crémaillère
Une parité à crémaillère (en anglais « crawling peg ») est un régime de change dans lequel les parités sont fixes mais autorisées à fluctuer faiblement et graduellement, à l’intérieur d’une fourchette, et par une succession de révisions. Cela laisse une certaine marge de manœuvre aux banques centrales pour conserver une certaine compétitivité et parer à l’inflation, tout en évitant une appréciation ou une dépréciation brutale de la monnaie.
Depuis 2005, la banque centrale de Chine a par exemple opté pour un régime de parité à crémaillère pour le yuan, l’encadrant notamment vis-à-vis du dollar. Cela lui permet notamment de maintenir des prix bas pour les exportations du pays.
Produits dérivés de crédit
Les produits dérivés de crédit sont des instruments financiers permettant de transférer le risque de crédit d’une contrepartie à une autre, par le biais d’accords bilatéraux. Ces contrats sont négociés de gré à gré, même s’ils suivent généralement les normes de l’International Swaps and Derivatives Association (ISDA), en particulier celles édictées en 2003. Les dérivés de crédit recouvrent par exemple des produits tels que les Credit Default Swaps (CDS) ou les Collateralized Debt Obligations (CDOs). Les motifs de transaction amenant au négoce des dérivés de crédit sont variables, de la couverture des risques à la satisfaction des exigences en fonds propres, en passant par la spéculation. Ces contrats peuvent ainsi être négociés aussi bien par des banques émettrices que par des fonds spéculatifs ou des particuliers.
Parité Put-Call
La parité Put-Call fait référence a une condition d’équilibre élémentaire entre le prix d’un call et le prix d’un put, tous deux de type européen, dotés d’une même échéance et d’un prix d’exercice égal :
Où :
– c : Prix du call
– K : Prix d’exercice
– r : Rendement de l’actif sans risque
– T : Durée de vie de l’option
– p : Prix du put
– S : Prix de l’action
Si cette relation n’était pas respectée, cela créerait des opportunités d’arbitrage.
Produits financiers dérivés
Les
Par exemple, un investisseur peut s’intéresser à une option d’achat sur Total, d’échéance un an, de prix d’exercice 45€, tandis que l’action, elle, évolue présentement à 42€.