Quelques différences entre banque d’investissement et banque d’affaires
Il n’est pas forcément aisé, pour le néophyte, de faire la distinction entre les différents types d’établissements financiers. L’une des problématiques premières consiste à mieux comprendre les différences entre une banque d’investissement et une banque d’affaires, alors même que les deux fonctions sont régulièrement présentes au sein de certaines banques.
Il existe plusieurs façons de les différencier. Le premier élément de distinction tient naturellement à la nature des tâches effectuées. Alors qu’une banque d’affaires s’occupera plutôt de finance d’entreprise, en proposant par exemple des exercices d’analyse comptable ou en travaillant sur des projets de fusions-acquisitions, une banque d’investissement vivra plutôt d’activités liées aux marchés, comme la vente d’actions, d’obligations, de produits dérivés, la levée de fonds pour des entreprises nouvellement cotées ou des opérations de change. Bien évidemment, banques d’affaires et banques d’investissement peuvent être amenées à travailler ensemble. Une entreprise cherchant par exemple à racheter un concurrent en émettant de la dette fera appel aux différents services de la banque. Les deux départements nécessitent de fortes compétences analytiques, plutôt comptables en banque d’affaires, plutôt mathématiques en banque d’investissement.
Un autre élément de distinction fort tient à la gestion du temps. Les banques d’affaires travaillent plutôt sur des opérations de longue haleine, requérant de nombreuses présentations, des analyses poussées et un conseil général. La banque les épaule et gagne une commission substantielle, matérialisée par la l’aboutissement de l’opération. Plusieurs années peuvent s’écouler avant qu’une fusion n’ait lieu. Une banque d’investissement, elle, travaille plutôt sur des opérations de courte et moyenne durées. C’est la répétition de ces transactions qui génère un profit important. Un gérant de fortune cherchant par exemple à acheter une option exotique appellera un vendeur, qui structurera ensuite le produit dérivé avec ses traders, avant de le vendre, très probablement, dans la journée même.
La qualité de vie n’est pas la même selon que l’on parcourt les allées d’une salle des marchés ou que l’on s’installe dans les pièces feutrées d’un département spécialisé dans les fusions-acquisitions. Vendeurs et traders sont généralement les premiers à arriver dans la banque, mais également les premiers à partir. Rien ne les retient réellement après la fermeture de la Bourse, si ce n’est les problématiques clients n’ayant pu être bouclées pendant la journée. Les salles de marché sont vides le week-end et les jours fériés. A l’inverse, les banques d’affaires souffrent d’une mauvaise réputation. Leurs analystes sont réputés pour travailler jusque tard dans la nuit ou rester les week-ends et les jours fériés au bureau. Leurs transactions s’apparentent à de véritables marathons.