La notation financière : information sur la qualité de la dette

La notation financière : information sur la qualité de la dette

Régulièrement sous les feux des projecteurs, les agences de notation jouent un rôle fondamental dans l’évaluation du risque lié aux instruments de dette dans l’économie. Les noms de Standard & Poor’s, Moody’s ou Fitch Ratings sont en effet régulièrement associés aux grandes débâcles financières, à tort ou à raison. Dans la pratique, ce sont pourtant les entreprises qui paient les agences afin d’être notées. De façon générale, que signifie la notation financière ? Comment permet-elle de rendre compte du risque de crédit d’un émetteur ?

Un but : apprécier la solvabilité de l’emprunteur

La notation financière est une évaluation de la solvabilité d’un emprunteur, qu’il s’agisse d’une entreprise, d’une institution ou d’un gouvernement. Cela permet aux investisseurs d’avoir une certaine idée de la possibilité de défaut. Les agences se basent en partie sur les informations communiquées par les entreprises.

Dans la pratique, les grandes agences utilisent une classification à l’aide de lettres. Le fameux « AAA » ou « Aaa » représente la note la plus élevée et, par conséquent, la plus difficile à recevoir. La dette est alors jugée comme étant d’excellente qualité. Sous cette notation AAA, l’agence Standard & Poor’s estime par exemple que « la capacité à faire face aux engagements financiers est extrêmement importante » ; il s’agit du risque de crédit le plus faible qui soit. Viennent ensuite les notations AA, A, BBB, BB, B, CCC, CC, C, et enfin, D, mettant toutes en exergue un risque de crédit de plus en plus important. L’entité notée est alors jugée moins résistante à une dégradation de son environnement et susceptible de rencontrer des difficultés dans le respect de ses obligations financières. En-dessous de « BBB » ou « Baa », les obligations sont considérées comme spéculatives ou « pourries ».

Les agences de notation ne partagent pas toujours la même lecture quant au risque d’une obligation. Il arrive qu’une l’une d’elles estime qu’un émetteur est de qualité tandis qu’une autre le trouve spéculatif. On parle alors d’un « écart de note ». Ces écarts sont parfois uniquement temporaires, et non liés aux modèles d’évaluation sous-tendant les notations. Début 2012, la France s’est ainsi vu retirer son tripe A par l’agence Standard & Poor’s. Sa concurrente Moody’s choisissait, elle, d’attendre quelques mois avant d’abaisser potentiellement la note du pays, tandis que Fitch Ratings affirmait ne pas envisager une quelconque baisse au cours de l’année.

Enfin, les notes peuvent enfin être assorties de commentaires plus ou moins détaillés. Les perspectives d’évolution sont alors clarifiées par les agences. Ces dernières explicitent alors les différents scénarios pouvant conduire à une réévaluation prochaine de la note ou le délai nécessaire avant de se prononcer à nouveau.

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