« Pourquoi rejoindre notre banque ? » : 5 réponses à la question couperet

question-entretien

Savoir pourquoi l’on rejoint une institution financière et non une autre s’avère particulièrement difficile, surtout lorsque le peu d’expérience professionnelle accumulée ne permet pas d’avoir un recul suffisant sur l’industrie ou les caractéristiques des acteurs du secteur. Vous n’échapperez pourtant pas à la fameuse question que tout recruteur vous posera : « pourquoi rejoindre notre entreprise » ? Découvrez une série de 5 questions pour être sûr de mettre les financiers confirmés de votre côté.

Vous avez effectué un summer internship chez Goldman Sachs l’an dernier, dans la division marchés. Pourquoi ne tentez vous pas votre chance pour les graduate programs ? Pourquoi vouloir venir dans une banque plus petite comme la notre ?

Il s’agit d’une question inévitable, surtout si l’on ne vous a pas donné la chance de devenir analyste après votre stage d’été. Il vous faudra jongler entre le fait d’admettre que vous n’avez pas eu d’offre, quitte à vous dévaloriser, et prétendre que rejoindre une structure à taille humaine a toujours été votre rêve. Si votre interlocuteur cherche réellement à savoir pourquoi vous n’avez pas eu d’offre, contentez-vous d’affirmer que la sélection est toujours très dure et que les postes ouverts étaient trop limités, voire inexistants pour certaines activités. Vous pourriez également ajouter que le prestige ne fait pas tout ; l’essence du travail, les collègues et l’environnement sont tout aussi importants.

Vous avez effectué votre césure chez Morgan Stanley. Les offres de grandes banques doivent pleuvoir. Pourquoi considéreriez-vous la notre ?

La question dénote habituellement une certaine paresse de la part de votre interlocuteur. Il est cependant utile, avant vos entretiens, de lister les grandes banques de la place, leurs spécificités, leurs avantages ou défauts, afin de pouvoir donner des éléments de comparaison crédibles et travaillés à la personne qui vous fait face. L’une des astuces permettant de vous extirper d’une telle situation est généralement de faire référence à une personne déjà présente au sein de la banque et avec qui vous avez pu dialoguer. Les cocktails, salons et évènements étudiants sont d’ailleurs propices aux échanges et à l’accumulation de contacts ; ne les négligez pas, même si leurs fruits mettent plusieurs années à tomber.

Vous avez jusqu’ici travaillé dans une boutique à Londres. Pourquoi chercher à travailler dans une grande banque désormais ?

Restez positif. L’expérience accumulée, au sein de structures plus petites, est très valorisante. Non seulement vous avez eu accès à des tâches complexes plus rapidement, ce qui vous a responsabilisé, mais vous avez également pu évoluer dans un environnement humain. Malgré tout, les grands établissements ont généralement le mérite de travailler sur des opérations d’envergure, encore plus complexes, avec des employés considérés comme faisant partie de l’élite. Vous souhaitez relever le défi et apprendre avec les meilleurs.

Vous avez postulé pour notre petite équipe de vente de produits structurés, pour la France. Ne savez-vous pas que le marché le plus rentable est celui de la Suisse, avec une équipe bien plus grande ?

Plusieurs cartes s’offrent à vous. D’abord, un plaidoyer pour rejoindre une équipe plus resserrée, sur un marché prometteur. Ravivez ensuite vos souvenirs, en mentionnant d’anciens vendeurs couvrant le marché français, dans cette banque ou dans une autre, et qui vous en ont dit le plus grand bien, en mentionnant pourquoi pas les noms des personnes rencontrées. Jouez enfin sur les rivalités. Toutes les équipes, au sein d’une même banque, se regardent en chien de faïence, rêvent de produire de meilleurs résultats tout en s’accaparant les meilleurs profils. Plutôt que de critiquer les équipes concurrentes, sous-entendez vaguement que vous pourriez également entrer en contact avec eux, si le besoin s’en faisait ressentir.

Pourquoi vouloir rejoindre l’équipe de trading sur options exotiques ? Ne savez-vous pas que l’industrie est en déclin et que les acteurs se tournent vers des produits plus vanilles ?

Il est de bon ton, en finance de marché, de se plaindre de la difficulté de son entreprise ou du déclin d’une activité. N’hésitez pas à affirmer votre désaccord en expliquant que l’activité en marché n’est qu’une question d’adaptation aux exigences réglementaires et aux désirs des clients. Les options vanilles ont été ringardisées par la montée en puissance des produits dérivés exotiques et l’automatisation croissante des marchés ; elles sont aujourd’hui revenues sur le devant de la scène, et continuent d’être traitées. Et ce, des décennies après leur invention…. Pourquoi les options exotiques ne pourraient-elles pas être réinventées ?

Finance de Marché est un site d’information grand public, ayant pour vocation de partager les connaissances liées aux thématiques financières. Pour en savoir plus, pour des demandes de partenariat ou autre, n'hésitez pas à nous contacter.

Catégories : Emploi | Tags : | Publiez votre commentaire

Laisser un commentaire

Les champs obligatoires sont indiqués avec *