Devenir de la profession de Gérant de patrimoine indépendant, face aux changements réglementaires et macroéconomiques

asset management

A l’heure actuelle, on peut dénoter quatre grandes menaces pour le métier de gérant de patrimoine, de diverses natures, et qui affecteront la rentabilité de ce métier tout autant que sa survie. Comment envisager l’avenir pour la profession de gérant ?

Pression des investisseurs

■ Dans un contexte de faibles rendements et risques élevés, les clients, ou investisseurs, suivent de très près leur patrimoine. Le fait de mettre une pression sur les gérants de patrimoine quant à la préservation ou l’enrichissement de leur patrimoine est typique d’un contexte post-crise.

■ Les clients exigent que les frais de management soient alignés sur la performance, ils n’acceptent plus des frais fixes par année, ponctionnés sans grand impact en période normale.

■ Les clients sont très réticents à l’idée de reprendre du risque et continuent de limiter la volatilité de leurs portefeuilles, préférant des rendements absolus, et un revenu garanti généré grâce à leurs investissements et leur patrimoine.

Pression à la baisse sur les frais de management

■ Les actifs passifs avec de faibles management fees sont de plus en plus populaires au détriment de produits à gestion active avec des frais élevés de management et qui n’arrivent plus à générer de l’alpha depuis la crise.

■ Les chances d’augmenter les marges des produits financiers sont faibles à cause des exigences des clients et de la compétition accrue qui règne dans le secteur – ce qui génère encore plus de pression sur les marges opératives.

■ Plus le secteur arrive à maturité et que les produits financiers deviennent répandus et faciles à répliquer, plus les marges du secteur descendront et l’attention se portera sur les coûts.

Tendances macroéconomiques

■ L’industrie de la finance est en train de se repositionner, avec des investissements de plus en plus transparents et simples, et comme le marché des devises propose des divergences intéressantes, les produits basés sur devises gagnent en popularité.

■ De nombreuses banques ont tout simplement copié leurs concurrentes en matière de produits ou de services, ce qui a considérablement atténué les différences entre elles. Cela provoquera une pression supplémentaire dans la vente de produits financiers, notamment à cause de la régulation MIFID.

■ Les boutiques parmi les Gérants de fortune ou Asset managers auront besoin de plus d’actifs sous gestion (Assets under Management) pour pouvoir survivre.

■ Pour continuer à grandir, les banques, Gérants de fortune ou Asset Managers devront se tourner de plus en plus vers la clientèle asiatique, plus dynamique, encore immature et porteuse d’espoirs pour le secteur

Augmentation des pouvoirs des régulateurs

■ Être en conformité avec les nouvelles règles de régulation va se traduire par des besoins de capitaux accrus, une divulgation des frais et un changement de rémunération. Le résultat sera une plus grande attention portée sur les questions de conformité et des coûts nécessairement accrus.

■ Cela inclut MiFID II, Dodd-Frank, AIFMD, FATCA, RDR, les règles de rémunération, Bâle III etc.

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