L’Oréal rachète 8% de son capital à Nestlé
Les résultats de L’Oréal ont été éclipsés par l’annonce du rachat auprès de Nestlé de 48.5M€ d’actions L’Oréal, valorisées à 124.48€/action, qui sera exécuté en mai/juin. Ce rachat sera partiellement financé par la cession de la participation de L’Oréal dans Galderma et par 3.4Md€ en cash. La participation de Nestlé tombe à 23.29%. La participation de la famille Bettencourt augmente passivement à 33.31%, juste en deçà du seuil de plafonnement des participations. La cession de Galderma dynamise à la fois les marges et la croissance de L’Oréal.
Concernant ses résultats pour l’année 2013, L’Oréal a annoncé une croissance du chiffre d’affaires à données comparables de 5.0% et de 2.3% en données publiées, une marge d’EBIT retraité en hausse de 40 points de base à 16.9%, une croissance de l’EBIT retraité de 4.8% (7.8% à changes constants), avec un bénéfice net par action en hausse de 4.4% à 5.13€ (dépassant les attentes de 1%). La trésorerie nette a atteint 2.2Md€ (700M€ de dette nette après rachat d’actions). Le management a souligné que le T1 pourrait être faible en raison d’une base de comparaison élevée en Amérique du Nord.
Après la réduction de la participation de Nestlé dans L’Oréal, le P-DG de Nestlé a qualifié sa participation restante à la fois de financière et stratégique. « La participation de Nestlé reste stratégique à long terme », explique Peter Brabeck, président du conseil d’administration. Cette réduction pourrait toutefois signifier le retrait progressif de Nestlé amenant, à terme, une offre publique de rachat d’actions (OPRA). La famille Bettencourt, pour rester en deça du seuil de plafonnement des participations, serait alors amenée à se délester de sa participation pour la maintenir en-dessous de 33,33%.
L’Oréal a par ailleurs annoncé une amélioration de ses ventes en Europe du Sud, avec une croissance de +1,9 % à données comparables, +1,1 % à données publiées. L’Europe est la région où L’Oréal enregistre sa plus forte marge brute et où le groupe centralise ses coûts. Autres signaux positifs pour la rentabilité : la non-récurrence des coûts de lancement dans les soins du cheveu aux Etats-Unis et un important programme de modernisation de la chaîne logistique au niveau mondial.