Résultats du groupe Casino pour 2013 : entre baisses tarifaires et impact du Brésil
Le groupe Casino publiera mardi 18 février ses résultats annuels pour 2013, avant l’ouverture des marchés boursiers. Une réunion d’analystes est prévue à 10h00, heure de Paris.
Ces résultats devraient confirmer d’une part le redressement des hypermarchés Géant, porté notamment par le repositionnement radical des prix, et d’autre part la résistance des ventes en Amérique latine, en particulier au Brésil. Jean-Charles Naouri, PDG du groupe, avait surpris ses concurrents en février dernier, en lançant une baisse tarifaire sans précédent dans ses hypermarchés. Les marques distributeurs avaient connu une chute des prix de l’ordre de 5%. Le groupe Casino s’était alors rapproché, en termes d’accessibilité, des prix de Leclerc et Carrefour, les autres poids lourds du secteur. La transformation de Casino pourrait ne pas s’arrêter là, son PDG n’ayant pas caché sa volonté d’amplifier le nombre des magasins de moindre taille en centre-ville, tout en diminuant celui des hypermarchés, jugés moins rentables.
Les tendances de consommation dans les pays émergents, vecteurs de croissance pour les groupes de distribution français, seront étudiés avec attention par les analystes. Les risques liés aux résultats de l’hexagone sont, eux, principalement dus à l’intensification des pressions sur les dépenses, découlant des hausses d’impôts entérinées sous le gouvernement Ayrault.
Carrefour, l’un des principaux concurrents du groupe Casino, pourrait donner une idée des résultats à attendre. Celui-ci avait publié des résultats jugés décevants pour le dernier trimestre 2013. Les hypermarchés affichaient alors un chiffre d’affaires en hausse de +1,4% à données comparables hors carburant, alors que le marché tablait sur une croissance de 2,5%. Le Brésil s’était affaissé à une croissance de 5,6% contre 8,8% au T3, également en deçà des attentes (+7,2%). La Chine était, elle, ressortie à -3,1%.
En dépit de la tendance relativement faible actuellement, la reprise s’emble s’être amorcée en France (+0,3% de croissance du PIB pour l’année 2013, contre 0,1% selon le consensus des analystes). Ces chiffres sont toutefois à prendre avec des pincettes pour les groupes de distribution, tant la consommation pourrait demeurer inchangée cette année. Parmi les facteurs ayant soutenu la demande sur les derniers mois, non renouvelables, on pourra citer l’anticipation du relèvement de la TVA au 1er janvier, l’anticipation du durcissement du malus automobile et le déblocage de l’épargne salariale.