Investir à long terme : choisir une stratégie personnelle et s’y tenir
La réussite d’un placement est souvent due à la stratégie davantage qu’à la chance. La sélection intelligente de différents titres et le timing optimal lors de leur achat ou vente peuvent maximiser les plus-values obtenues, mais une telle hausse de richesse est, dans le fond, obtenue à la marge de l’investissement. Investir à long terme signifie investir sur un cycle économique ou sur une vision précise, à quelques années, pour une entreprise ou pour un bien donné. Il est question d’une période s’étalant généralement de trois à sept ans. Dans certains cas, pour des investissements immobiliers par exemple, la période d’investissement est encore plus longue.
Une stratégie d’investissement pour chaque situation personnelle
Le long terme à lui seul ne garantit pas la réussite d’un placement. Il est tout d’abord important de définir une stratégie qui correspond à la situation personnelle et aux préférences de l’investisseur, le fameux profil de risque. Quelles sont les attentes en termes de rendement ? Dans quelle mesure l’investisseur est-il prêt à supporter les fluctuations du marché ? Recherche-t-il, au contraire, la stabilité plutôt que le risque ? Quelles sont ses obligations financières courantes ?
C’est l’établissement d’un profil complet, à l’aide de réponses objectives, qui permet de sélectionner une stratégie d’investissement. Si tant est qu’elles soient conservées à long terme, les valeurs telles que les actions peuvent générer de juteux rendements, ce qui peut être perçu comme une compensation du risque pris en amont. L’investisseur qui, en cas de baisse, se débarrasserait immédiatement de ses actions et changerait de stratégie écarte de facto le processus de création de valeur.
La stratégie choisie détermine ensuite la composition du portefeuille. Une bonne diversification, comme chacun sait, est la clé de la réussite. Trois éléments doivent être pris en compte : premièrement, la répartition en instruments de placement comme les actions, les obligations et les placements alternatifs (matières premières, biens immobiliers, hedge funds) joue un rôle important. Deuxièmement, la sélection adroite des différents titres ou fonds au sein de ces catégories entre elle aussi en jeu. Troisièmement, la diversification régionale est de plus en plus cruciale dans un contexte de mondialisation croissante. Enfin, la corrélation, c’est-à-dire la propension des divers titres à évoluer de la même manière dans le temps (plus les réactions des différents composants du portefeuille aux évolutions des marchés sont diverses, plus le portefeuille est stable).
La composition optimale d’un portefeuille reste une tâche complexe et requiert une grande expertise.