5 erreurs de débutants à éviter durant un entretien en finance de marché
Depuis l’éclatement de la bulle des subprimes, les banques ont réduit drastiquement leurs embauches de juniors. Malgré cela, après des mois à bâtir votre réseau et des semaines acharnées de candidatures aux quatre coins de la place financière, vous avez finalement réussi à décrocher un entretien tout ce qu’il y a de plus officiel en front office. Réussir à convaincre un employeur de vous embaucher est une chose, mais éviter de vous tirer une balle dans le pied en est une autre. Découvrez cinq erreurs de débutants à éviter, qui ne sont d’ailleurs pas forcément liées uniquement à la finance de marché.
Ne pas arriver à l’heure. Travailler en bourse est un métier harassant où chaque minute compte. Il y a fort à parier que les responsables de desks en charge de vous faire passer un entretien n’arriveront pas à l’heure. Et c’est tout à fait normal ! N’oubliez pas qu’un opérationnel n’arrive pas en retard par plaisir. Un Sales arrivera à coup sûr en retard à cause d’un client. Un Trader arrivera en retard à cause d’un book à gérer en temps réel. Ces exigences passeront toujours avant un junior convoqué pour un entretien qui, lui, ne représente aucune source de revenu dans l’immédiat. En revanche, arriver en retard face à des opérationnels est difficilement pardonnable. Vous devrez, en cas d’embauche, montrer votre aptitude à travailler quotidiennement avec des échéances courtes.
Avoir une tenue déplacée. Vous avez fait l’effort d’arriver à l’heure, mais pas de porter la bonne tenue. Cela peut paraître anodin, mais l’aspect d’un financier est presque régulé. Pour un homme, costume de rigueur. Bannissez toutes les chemises criardes ou les couleurs exagérément sombres (noir, vert, marron etc.) ainsi que les motifs autres que les rayures. Privilégiez la sobriété (chemise blanche ou bleue, unie ou liserés fins) ainsi que les cheveux courts ou tout au plus mi-longs. Même philosophie pour une femme. Ce que l’on attend de vous est une image propre, vous ne serez pas jugé(e) sur votre créativité vestimentaire ou votre volonté de vous démarquer.
Ne pas se renseigner sur les opérationnels. Il est particulièrement décevant pour un opérationnel de faire face à un candidat qui ne semble pas s’être renseigné sur les équipes, sur les points forts de la banque, ses défauts ou sur la stratégie employée. En somme, ne pas savoir à qui l’on a à faire. Travailler en finance de marché suppose une forte propension à construire son réseau et à trouver des opportunités d’affaires, le renseignement est donc primordial. Cette capacité à se renseigner doit également prévaloir pendant l’entretien et pas seulement avant celui-ci. Posez donc des questions, sans curiosité déplacée, sur ce que font les opérationnels.
Prétendre tout savoir. Etre présomptueux, comme dans n’importe quel secteur, est un très vilain défaut. Un opérationnel va forcément vous poser des questions techniques, pas seulement pour comprendre comment vous réfléchissez, mais également pour savoir à peu près ù se situent vos limites techniques, savoir si vous en êtes conscient(e), si vous l’acceptez, et si vous êtes suffisamment curieux(se) pour en savoir plus. Un candidat affirmant haut et fort savoir comment calculer le delta d’une option ou comment fonctionne un swap perdra toutes ses chances s’il s’effondre après quelques vérifications.
Ne pas structurer ses réponses. Un opérationnel va forcément vous demander votre opinion sur un point de l’économie actuelle ou va vous demander d’expliquer un concept purement financier. Les candidats incapables de structurer leur réponse de façon claire (réponse > argument > explication > exemple) marqueront de mauvais points, car ils pourraient être incapables de faire face à un problème une fois embauchés. Mis sous pression par un client ou par une couverture urgente en trading à passer sur les marchés, ils pourraient perdre leurs moyens et se révéler contre-productifs, pour eux et pour leurs collègues.