L’attrayant marché immobilier suisse
Comme tous les ans, le cabinet d’audit Ernst & Young a publié une étude sur le marché immobilier suisse. Cette année encore, les conclusions mettent en avant la bonne santé de l’immobilier helvète qui reste très attrayant pour les investisseurs. À cela s’ajoutent des taux très bas qui permettent même à des foyers modestes de jouer un rôle sur le marché. Alors investir dans l’immobilier suisse, bonne idée ? Si tous les signaux semblent être dans le vert, ce n’est pourtant pas aussi simple, surtout si l’on est étranger. On vous explique tout cela pour vous aider à déjouer les pièges, si vous êtes tenté d’investir dans l’immobilier chez nos voisins suisses.
Une législation qui freine les investissements étrangers
La Suisse possède une législation très particulière en ce qui concerne les investissements immobiliers. En effet, tout a été fait pour éviter l’éclatement d’une bulle spéculative comme cela a pu être observé dans les grandes capitales, notamment à Londres. C’est dans ce but qu’a été décidé d’interdire aux non résidents fiscaux l’achat de biens immobiliers qui ont pour but d’être des résidences principales. Investir dans une résidence secondaire est permis, tout comme en faire construire à condition que la ville choisie ne possède pas déjà 20% de résidences secondaires dans son parc immobilier. La Suisse a mis en place une législation très particulière qui freine les investissements étrangers, pourtant le marché suisse présente de nombreux avantages.
Des taux bas, en faveur des investisseurs
En 2016, la BCE, sous l’impulsion de son président Mario Draghi, a décidé de baisser ses taux directeurs pour relancer la croissance et l’inflation dans la zone euro. Dans le même temps, la Banque nationale suisse (BNS) a elle aussi baissé ses taux pour s’adapter. En effet, depuis 2015, la Suisse a mis fin au taux plancher de 1 euro pour 1,20 franc suisse, laissant la fluctuation des cours réguler la monnaie helvète. De ce fait, et indirectement, les décisions de la BCE ont désormais de l’influence sur l’économie suisse. Les taux faibles ont eu pour conséquences de gonfler les investissements, notamment dans l’immobilier. En Confédération Helvétique, en mettant une hypothèque dans la balance, il est possible d’obtenir un « prêt hypothécaire », une forme de crédit immobilier qui offre des taux fixes ou variables. Avec des taux bas, les suisses profitent donc de ces prêts qui leur permettent d’investir dans l’immobilier. Afin de prévoir l’évolution des taux, ils se tournent vers des professionnels de la question comme l’organisme Moneypark.
Investir dans l’immobilier suisse peut donc être une bonne idée. Les taux y sont bas et le marché très attractif, pourtant la législation fait en sorte de tenir les investisseurs étrangers à l’écart. Ce n’est donc pas si simple de pouvoir profiter de la conjoncture favorable, à moins de faire le choix de devenir résident fiscal…