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Taxe pigouvienne
Une Taxe pigouvienne est une taxe s’appliquant à des agents dont l’activité produit des externalités négatives sur la société. Le nom de cette taxe fait référence aux travaux publiés en 1920 par l’économiste britannique Arthur C. Pigou, dans The Economics of Welfare. L’auteur y défend l’idée que les industriels peuvent chercher à maximiser leur intérêt privé marginal, parfois au détriment de l’intérêt social marginal. Ils ne chercheront pas à internaliser les coûts sociaux, d’où la nécessité de les intégrer directement lors de la production, à travers des taxes.
Par exemple, une usine peut causer des dégâts sur l’environnement, à cause de la pollution qu’elle génère, d’où la nécessité de la taxer sur ses émissions (principe pollueur-payeur). Un fabricant d’alcool ou de tabac génèrera des coûts importants pour les systèmes de santé, d’où la nécessité de taxer les biens produits.
La mise en place d’une taxe pigouvienne peut néanmoins se heurter à deux problèmes :
– La difficulté à observer et évaluer correctement l’externalité négative ;
– La multiplication des agents générateurs d’externalités négatives. Bien qu’un agent soit limité dans son activité par la présence d’une taxe pigouvienne, rien n’empêche l’apparition d’autres agents sur le marché, eux-aussi générateurs d’externalités négatives.
Dennis Carlton et Glenn Loury (1980) estiment que les taxes pigouviennes sont inefficaces à long terme, et qu’un contrôle du nombre d’entreprises (par le biais de barrières à l’entrée ou de subventions) est nécessaire.