Définition de la volatilité, sans formule mathématique

Définition de la volatilité, sans formule mathématique

Écart-type des variations de prix journalières, annualisation d’une somme de logarithmes, portefeuille vega-neutre, modèle GARCH… Que de concepts abscons pour décrire l’une des composantes principales de la finance : la volatilité. Peut-on établir une définition de la volatilité, sans formule mathématique ?

Qu’est-ce que la volatilité, en général ?

Les actions sont quasiment impalpables (hormis les certificats prouvant leur détention), mais connues de tous. Les matières premières nous entourent au quotidien… La volatilité demeure, elle, bien invisible, ce qui la rend d’autant plus difficile à appréhender. Il existe pourtant plusieurs façons de la mesurer. On distinguera toutefois deux types de volatilité : la volatilité historique et la volatilité implicite.

La volatilité historique mesure la propension d’un sous-jacent à changer de prix, sur une période donnée. Par exemple, plus une action a connu une évolution erratique de son prix en Bourse, plus on dira qu’elle a été « volatile ». Pour compliquer un peu cette définition, il existe souvent plusieurs régimes de volatilité historique. En général, lorsque les marchés se portent mal, la volatilité des actions tend à être plus forte. L’éclatement de la bulle des subprimes, l’accident nucléaire de Fukushima ou le flash crash sont autant d’exemples récents de facteurs ayant poussé la volatilité des actions à la hausse. Lorsqu’au contraire, l’économie se porte bien et qu’aucune source d’inquiétude majeure n’est en vue, les marchés évoluent plus calmement, d’où une volatilité réalisée plus faible.

La volatilité implicite est de son côté décrite comme l’estimation que font les opérateurs de marché du comportement futur d’un sous-jacent. L’une des mesures les plus connues est l’indice VIX, développé par le Chicago Board Options Exchange (CBOE). Surnommé l’ « indice de la peur », le VIX est une mesure agrégée et pondérée des volatilités implicites à 30 jours utilisées dans les options listées portant sur l’indice Standard & Poors 500. Bien que complexe dans sa construction, l’indice VIX possède l’attrait indéniable de donner une estimation, un chiffre unique, à un concept relativement obscur.

Si les opérateurs craignent souvent une hausse de la volatilité, souvent synonyme de baisse des marchés, celle-ci leur permet pourtant de réaliser des gains rapides, en cas de bon positionnement. En période de forte volatilité, les actifs voient en effet leur valeur chuter, créant d’importantes opportunités d’achat, qui se présenteraient plus rarement en période calme, où les marchés seraient probablement davantage d’être haussiers.

Pour se prémunir d’une baisse des marchés et d’une forte volatilité, les opérateurs peuvent se couvrir en achetant des options de vente ou utiliser le concept de diversification. Ce dernier veut en effet que les actifs contenus à l’intérieur d’un portefeuille, s’ils sont suffisamment différents (secteurs, régions, classes d’actifs) et alloués efficacement, contrebalancent l’un l’autre leur volatilité, grâce à des corrélations faibles ou négatives entre eux.

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