Comment calculer le temps de retour sur investissement ? Définition & exemple
En mai 2014, le célèbre fabricant de produits électroniques Apple a annoncé le rachat de Beats pour 3 milliards de dollars, une entreprise spécialisée dans les casques et le matériel audio. Combien d’années devront s’écouler avant que cet investissement ne soit rentable ? Comment calculer le temps de retour sur investissement ? Formule & règles du temps de retour, avec un exemple numérique.
Calcul du temps de retour : exemple numérique
Pour illustrer le calcul du temps de retour, prenons l’exemple d’un investissement générant les flux financiers ci-dessous. Combien d’années doit-on attendre avant que les flux financiers cumulés n’excèdent l’investissement initial ?
Pour un investissement de 100.000€, puis des flux successifs de 15.000€, 45.000€ et 60.000€, il faut attendre la troisième année pour égaler et dépasser la somme initialement mobilisée. En d’autres termes, le temps de retour de cet investissement est de trois ans.
De façon générale, un investissement doit donc être décliné si le temps de retour est supérieur à la période maximale prévue en amont. L’investissement ci-dessus aurait été refusé si l’objectif était de récupérer la somme mobilisée initialement avant trois ans.
La formule du temps de retour, dans sa version la plus classique, consiste donc à établir le rapport entre l’investissement initial et les flux financiers perçus en moyenne, sur une période donnée :
Si, en pratique, les flux ne sont pas perçus en fin d’année, mais le long de celle-ci, de façon linéaire, l’investisseur peut calculer plus précisément le temps de retour. Les flux cumulés en première année et en seconde année s’élèvent à 60.000€. Il ne reste donc plus que 40.000€ à obtenir, lorsque la troisième année débute, pour que l’investissement soit rentable. La troisième année génère au total 60.000€ de flux. Il faut donc 40.000€ * 365 / 60.000€ = 243 jours supplémentaires pour atteindre le temps de retour. Au total, il faut donc attendre 2 ans et 243 jours pour que cet investissement soit remboursé.
Les limites du temps de retour
Les limites du temps de retour sont plutôt sévères, voire rédhibitoires. La plus importante est liée à la manière de prendre en compte les flux financiers. Ces derniers ne sont jamais actualisés. En d’autres termes, chaque flux financier possède la même importance, même les plus lointains, bien qu’étant les plus hypothétiques. La valeur temps est totalement ignorée.
La seconde limite tient à la fixation du temps de retour maximum. Pourquoi, par exemple, choisir un temps de retour maximum de deux ans au lieu de quatre ? Sur quelle base objective est décidé le temps de retour ? Les flux financiers les plus lointains sont par ailleurs ignorés. Or, nombre d’immobilisations sont revendues au terme de leur vie, générant un flux important. Ce dernier est susceptible d’être écarté des calculs par la fixation arbitraire d’une période maximale de calcul. Des investissements potentiellement rentables peuvent être écartés de toute analyse par le biais de cette méthode.
Votre méthode d’explication par des exemples précis facilite la compréhension des thèmes que vous abordez.
J’aime beaucoup votre approche d’explication par des exemples