La volatilité du marché actions, synonyme d’opportunité d’investissement
La volatilité est une composante inévitable des investissements sur les marchés financiers, mais celle-ci peut également déclencher une opportunité d’investissement pour les investisseurs les plus patients et axés sur les actions de valeur, lorsque les décotes sont anormalement fortes.
Les corrections observées à l’été 2015 et début 2016, suite aux inquiétudes sur l’écroulement du baril de pétrole mais aussi à cause des politiques de dévaluation du yuan chinois, ont montré à quel point les marchés pouvaient rapidement changer d’orientation et générer une forte volatilité.
Cette volatilité peut néanmoins fournir des fenêtres d’investissement exceptionnelles alors que les marchés expérimentent des mouvements de panique, des opportunités qui ne restent, en général, valables que pendant de courts moments.
Par exemple, l’indice de volatilité US (VIX) et passé de 13,5 points le 3 juin 2016 à 25,8 le 24 juin – le lendemain du spectaculaire Brexit. Mais ce haut niveau n’a pas tenu très longtemps, et l’indice est même revenu vers un plus bas annuel de 12,5 le 18 juillet. Entre temps, le S&P 500 avait perdu 5,6% sur la période où la volatilité avait augmenté (du 8 juin au 27 juin), puis est remonté de 8% pour atteindre un plus haut le 18 juillet.
Si la volatilité est inhérente aux marchés actions, elle ne présage pas forcément des gains potentiels pour les investisseurs. Elle peut parfois représenter un changement d’allocation entre les différentes classes d’actifs – actions, obligations, devises – ou un changement de préférence sectorielle (ex : les financières abandonnées au profit d’actions de croissance). En réalité, la volatilité est parfois forte même au sein de marchés haussiers.
Si les mauvaises surprises sont inévitables sur les marchés actions, vendre dans la panique signifie parfois enregistrer pour de bon une perte sèche, qui aurait pu être moindre si l’investisseur avait été un peu plus patient. Sur de très longues périodes, les rendements totaux, performance de l’action et dividendes versés, sont plutôt positifs. Les mouvements de panique sont généralement contre-productifs.
L’incertitude est impossible à annihiler. Mais les investisseurs peuvent réduire leur risque global grâce à une stratégie de diversification, par exemple en investissant dans différents secteurs, dans différents types d’actions (ex : actions de valeur vs actions de croissance), dans différentes classes d’actifs ou différentes régions. Le principe de diversification en gestion de portefeuille n’est pas valable uniquement pour diversifier son risque, mais également pour profiter de certaines opportunités ponctuelles.