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Ajustement structurel
Un programme d’Ajustement structurel est un ensemble de mesures cherchant à assainir la situation économique d’un pays en difficulté. Ces politiques ont vu le jour à partir de la fin des années 1970, lorsque de nombreux pays d’Afrique subsaharienne ont commencé à faire appel aux instances internationales telles que le FMI ou la Banque mondiale, afin d’assurer leur solvabilité et leur développement. Ces organisations financières acceptent d’octroyer des prêts, en l’échange de conditions fortes, généralement d’inspiration libérale.
Les ajustements structurels ont trois objectifs généraux : rétablissement de l’équilibre budgétaire, rétablissement de la balance commerciale et rétablissement de la balance des paiements. Pour cela, les pays en difficulté doivent s’engager à suivre des réformes, appelés conditionnalités. Celles-ci peuvent s’articuler autour de divers axes :
– Politique d’austérité, réduction des dépenses publiques et recherche de budgets équilibrés ;
– Privatisation des entreprises d’Etat, levée des restrictions à l’importation et à l’exportation, libéralisation des prix et réduction des subventions publiques ;
– Amélioration de la gouvernance et lutte contre la corruption ;
– Ouverture des marchés domestique aux investisseurs étrangers ;
– Développement des industries exportatrices, d’exportation ou détentrices d’avantages compétitifs ;
– Dévaluations compétitives.
De par leur fort impact social et leurs effets économiques parfois limités, les ajustements structurels sont fréquemment critiqués, à la fois dans les rangs des populations touchées et dans ceux des économistes (par exemple, Joseph E. Stiglitz).
Association Internationale pour le Développement (AID)
Créée en 1960, l’Association Internationale pour le Développement (AID ou IDA) est un fonds de la Banque mondiale destiné aux pays les plus pauvres, afin de contribuer à leur développement économique, à la réduction des inégalités et à l’amélioration des conditions de vie des plus démunis. Il agit en complément de la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) qui, elle, lève principalement ses fonds auprès des marchés financiers.
L’Association Internationale pour le Développement accorde, grâce à la contribution des pays développés (172 pays actionnaires), des dons ainsi que des crédits aux conditions avantageuses (intérêts nuls ou faibles), sur de longues durées (jusqu’à 50 ans). Les aides de l’AID sont essentiellement soumises au critère de pauvreté relative, les emprunteurs devant présenter un revenu national brut par habitant inférieur à un seuil prédéfini.
En 2013, 82 pays à travers la planète bénéficiaient de ces aides, dont 40 en Afrique. Sur la période 2009-2012, le volume annuel des engagements a été, en moyenne, de 16 milliards de dollars. Entre 2000 et 2010, l’Association Internationale pour le Développement a par exemple permis de recruter et/ou former 3 millions d’enseignants à travers le monde, vacciner 310 millions d’enfants, donner accès à l’eau à près de 113 millions de personnes, acheter 33 millions de moustiquaires, construire ou remettre en état 2 millions de salles de classe, construire ou remettre en état 118.000 km de routes…