Options : caractéristiques basiques
Les options vanilles sont parmi les produits dérivés les plus négociés. Elles représentent des contrats donnant la possibilité, mais non l’obligation, à une contrepartie, d’acheter ou de vendre un sous-jacent à une date future et à un prix fixé à l’avance. Pour obtenir ce droit, l’acheteur d’une option doit verser une prime au vendeur. Il existe deux types d’options : les options d’achat (ou « calls ») et les options de vente (ou « puts »). Un call donne tout simplement le droit à une contrepartie d’acheter un sous-jacent, tandis qu’un put donne le droit de vendre ce sous-jacent. Des options plus complexes peuvent être rencontrées sur les marchés : options asiatiques, options russes, options à barrière, options avec plafond de volatilité, etc. L’imagination des opérateurs est la seule frontière à ces dérivés ; mais plus ces contrats englobent des mécanismes complexes, plus leur évaluation sera difficile.
Certains éléments permettent de caractériser les options vanilles. On citera d’abord le prix d’exercice (ou « strike »), qui sert de référence pour savoir à quel prix l’option permet d’acheter ou de vendre le sous-jacent. On peut ensuite relever la maturité ou le temps restant jusqu’à l’échéance de l’option.
Pour un call par exemple, un acheteur a tout intérêt à exercer son option si le prix final du sous-jacent est supérieur au prix d’exercice. Il pourra alors acheter, à la contrepartie vendeuse, le sous-jacent au prix fixé à l’avance (il en prendra donc livraison), à moins que l’échange ne se règle directement en numéraire, avec un montant égal à la différence entre le prix au comptant du sous-jacent et le prix d’exercice. Avec un put, la logique est l’exact opposé. L’acheteur du contrat a acquis un droit de vendre ; par conséquent, il peut livrer le sous-jacent à la contrepartie vendeuse du contrat, si tant est que le cours au comptant du sous-jacent lors de l’exercice est inférieur au prix d’exercice fixé à l’avance.
Reste à déterminer le type d’exercice possible. Il en existe principalement deux. Soit il s’agit d’une option européenne, et celle-ci ne peut être exercée avant l’échéance, soit il s’agit d’une option américaine, et celle-ci peut être exercée à tout moment par son détenteur, ce jusqu’à l’échéance. Ces dénominations ne présagent aucunement du lieu d’échange des options. Une option américaine peut très bien être vendue à Paris, tandis qu’une option européenne peut être échangée à New York ; il ne s’agit que d’une appellation.
Les options peuvent enfin être échangées via deux canaux : soit de gré à gré, c’est-à-dire directement entre deux contreparties qui fixent l’intégralité des conditions ensemble, soit via un marché organisé, auquel cas les options sont listées en Bourse et bénéficient de caractéristiques communes et génériques (nombre de sous-jacents par option, prix d’exercice, expiration, etc.). L’une des différences majeures réside dans le risque de crédit. Avec des options négociées hors Bourse, la contrepartie acheteuse s’expose au risque de défaut de la contrepartie vendeuse. Un tel risque est annihilé avec des options listées, grâce aux chambres de compensation, aux appels de marge et aux dépôts de garantie.
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