Options binaires, options asiatiques, options à barrières… tour d’horizon des options exotiques les plus fréquentes

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Les options vanilles, de par leur profil classique, montrent rapidement leurs limites en termes de couverture ou de spéculation. Des profils de rendement ou de risque plus complexes peuvent être construits grâce à des options dites « exotiques » ou de « seconde génération ». De tels contrats, même s’ils sont plus difficiles à élaborer et négociés principalement de gré à gré, ne sont pas rares. On retrouve en effet ces instruments dans des placements vendus auprès du grand public, comme le sont les produits structurés. Tour d’horizon des options exotiques les plus fréquentes.

Les options digitales ou binaires prévoient un profil de rendement à deux issues. Soit le sous-jacent dépasse un niveau prédéfini et l’investisseur récupère un montant fixe à l’échéance (option « cash or nothing »), soit le prix du sous-jacent ne franchit pas le prix d’exercice et l’option finit sans valeur aucune. Il arrive que l’option prévoit la livraison directe du sous-jacent au lieu d’un montant fixe ; on parle alors d’option « asset ot nothing ». La valorisation des options digitales est probablement plus aisée que celle d’autres options exotiques, une adaptation simple du modèle de Black-Scholes étant suffisante dans la plupart des cas.

Les options asiatiques n’ont, malgré leur nom, rien à voir avec l’Extrême-Orient. il s’agit en réalité d’options sur moyenne. Le profil de rendement de l’option ne dépend plus du niveau final du sous-jacent, mais de son évolution au cours d’une période donnée. Un investisseur peut par exemple s’octroyer une option d’achat asiatique, avec un prix d’exercice fixe mais un niveau de sous-jacent déterminé comme étant la moyenne des cours entre la date initiale et la date finale. Ce type d’options, en utilisant une observation sur moyenne, intègre une volatilité beaucoup plus faible que les options vanilles, ce qui fait baisser leur prix de façon importante et les rend plus attractives aux yeux de certains investisseurs.

Les options à barrières sont des options vanilles sur lesquelles viennent se greffer des conditions activantes ou désactivantes. Une option d’achat peut par exemple disparaître si le sous-jacent franchit un certain niveau (cette barrière est, la plupart du temps, fixée à la hausse). On distingue ainsi quatre types de barrière : « up and in », « up and out », « down and in » et « down and out ». Les puts down and in sont probablement les contrats les plus négociés, puisqu’ils font partie d’un produit structuré phare : la Barrier Reverse Convertible.

Les options lookback, à l’instar des options asiatiques, s’intéressent à l’évolution du sous-jacent pendant une période donnée, qu’il s’agisse des premières semaines de vie de l’option ou de sa vie entière. Le niveau maximal ou minimum marqué par le sous-jacent est retenu, soit pour déterminer le prix d’exercice (strike flottant), soit pour déterminer le prix final à retenir (strike fixe). On peut par exemple imaginer une option d’achat un an, à prix d’exercice flottant, où est enregistré comme prix d’exercice le cours maximum marqué par le sous-jacent au cours du premier trimestre. Si, à maturité, le sous-jacent termine au-dessus de ce maximum marqué au cours du premier trimestre, l’option sera dans la monnaie.

Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive. D’autres options exotiques, moins fréquentes, existent : les options d’échange, les options rainbow, les options chooser, les options sur options, etc.

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