5 erreurs communes après un entretien en finance
Hésitations sur un modèle financier, manque de connaissances sur un marché, devinette non résolue… Ne pas faire d’erreurs pendant un entretien en finance relève souvent de l’exploit, tant les questions techniques peuvent fuser et les interlocuteurs se multiplier. Pourtant, une embauche ne se résume pas au simple entretien. Les jours qui suivent s’avèrent également cruciaux, en témoigne cette série d’erreurs communément commises par des candidats, entre idées reçues et fautes flagrantes.
« J’ai les qualifications requises, je devrais avoir le poste. »
Votre parcours universitaire est parfaitement orienté vers la finance de marché, vos stages en banque démontrent votre cohérence, et l’entretien s’inscrit parfaitement dans ce que vous cherchiez, alors pourquoi ce poste vous échapperait-il ? Des centaines de candidats au parcours identique sont actuellement sur le marché, probablement tout aussi qualifiés que vous. Ce qui signifie que vous avez également de nombreuses chances d’être écarté du processus de sélection, quand bien même vous sembleriez correspondre au poste.
« L’entretien s’est bien passé, je devrais avoir le poste. »
Les questions quantitatives ne vous ont posé aucun problème, le dialogue avec vos différents interlocuteurs s’est avéré positif, certains vous ont même semblé suffisamment positifs sur votre sort pour vous laisser croire à une offre. Malheureusement, les autres candidats ont probablement laissé, eux aussi, une bonne impression à vos interlocuteurs. Peut-être que le processus de recrutement se dirigera vers une embauche en interne ou une recommandation, auquel cas il sera très difficile de faire la différence. Savoir à l’avance, de l’extérieur, si un entretien débouchera sur une offre est assez hasardeux.
« Ils m’ont dit d’attendre, je devrais avoir le poste d’ici une semaine. »
Un processus de recrutement est incroyablement long. Les opérationnels doivent souvent jongler entre leurs responsabilités directes en salle de marché et les différentes étapes du recrutement, avant l’ouverture et après la fermeture des marchés, en suivant un va-et-vient constant avec la direction et le département des ressources humaines, afin de valider l’embauche et la formaliser. Plus l’embauche est délicate (négociations sur les termes du contrat, débauchage), plus le temps d’attente risque d’être long.
« Je n’ai aucune nouvelle, je n’ai probablement pas le poste. »
A moins que plusieurs mois ne se soient écoulés depuis l’entretien, rien ne doit vous laisser croire que vous n’avez pas été retenu pour le poste. Comme énoncé précédemment, les processus de recrutement s’étalent parfois sur plusieurs semaines. Par ailleurs, on attendra d’un commercial une réelle opiniâtreté ; laisser passer délibérément de longues semaines sans relancer votre employeur potentiel jouera clairement en votre défaveur. Envoyer un email ou appeler vos interlocuteurs ne vous coûtera absolument rien.
« Je devrais avoir le poste, alors j’arrête de chercher. »
L’une des erreurs les plus importantes suite à un entretien s’étant bien déroulé est probablement d’arrêter toute recherche. Tant que l’offre n’a pas été formalisée et que le contrat n’a pas été signé, vous êtes toujours sur le marché du travail et vous devez vous efforcer de multiplier les pistes. Décrocher une seconde offre, d’un concurrent, peut s’avérer être un précieux levier lors de négociations. Un trader capable de mettre en concurrence plusieurs hedge funds, pour des books similaires, aura un poids beaucoup plus important dans les négociations (responsabilités, aspects financiers, titre). Certains continuent même leurs recherches tant qu’ils n’ont pas rejoint physiquement l’entreprise, ce en dépit d’un contrat signé, preuve que les négociations ne sont jamais réellement closes.